Sud Lipez et Salar d’Uyuni

29 avril au 2 mai 2019

Nous décidons de visiter le Sud Lipez et le salar d’Uyuni avec un tour organisé depuis Tupiza. Nous partons donc pour 4 jours en 4×4 avec Hernan, notre guide-chauffeur génial et Maria, une excellente cuisinière.

Jour 1
Notre guide est venu nous chercher à 7h30. Une fois les bagages sur le toit, nous récupérons nos deux compagnons de route (Alex, un Allemand et Pilar, une Espagnole) et commençons à grimper à 3300m pour admirer le premier point de vue qui s’appelle « Le Sillar ». Ensuite, nous reprenons la route pour une heure, les paysages sont magnifiques, à nouveau l’immensité du décor est IMPRESSIONNANTE ! Le prochain stop se trouve dans une plaine d’altitude où se trouve des troupeaux de lamas, c’est génial car on a pu les approcher

Nous continuons à arpenter les routes caillouteuses de l’altiplano, nous montons à 4500m puis nous redescendons à 3500m, toute la route se parcourt avec ce dénivelé. Nous nous promenons ensuite à la « Ciudad Encanto », autour de pics immenses formés de sable et de graviers par l’érosion. En fin d’après-midi, nous atteignons les ruines d’une ancienne mine d’argent inca, à 4200m. Bien sûr, sous la colonisation espagnole, les indigènes ont été forcés de travailler pendant 3 siècles dans la mine. A présent, c’est endroit appelé « Pueblo Fantasmo » (village fantôme) est considéré comme « maléfique », car les mineurs y mourraient jeunes. La route se poursuit à travers la steppe et les rivières pour passer un col à 4855m, nous en profitons pour admirer un panorama qui surplombe une lagune en contrebas.

Nous passons notre première nuit à Quetena Chico, dans un hameau du parc national à 4200m. Une fois le soleil couché, ON SE PELE LE CUL! En juillet-août, c’est-à-dire l’hiver sous ces latitudes, la nuit ça descend à -25°. Sans chauffage, vive les 4 couches de couvertures.

Jour 2

Nous repartons à l’aube pour une deuxième journée, au réveil il fait -7° à l’extérieur et peut-être 8° dans la chambre. Nous débutons, après un bon café bien sûr, par la visite d’un élevage de lamas et d’une lagune remplie de flamands roses. Ensuite, nous filons aux thermes pour arriver avant la masse touristique. Un petit bain chaud de 30 minutes à 4400m avec vue sur la lagune, ça se savoure; de plus notre guide Hernan est venu se baigner avec nous. Après la trempette, halte dans le désert de Dali (car le paysage ressemble à un de ses tableaux.) Nous poursuivons la route vers la Laguna Blanca, puis la Laguna Verde, qui se trouve au pied du volcan Llicancabur mais côté bolivien. Notre guide profite du chemin pour nous raconter l’histoire de la Bolivie et surtout comment ce pays s’est fait spolié par les colons et les autres nations qui l’entourent. Pour l’en-cas de midi, Hernan et Maria nous emmènent dans un petit coin à l’écart: moment sympathique où nous savourons le silence, il n’y a pas un bruit.

Après le repas, nous roulons pour rejoindre les geysers « Sol de Manana », situés à 5000m. A nouveau, nous avons l’impression d’être sur une autre planète. Des fumeroles et de l’eau jaillissent des différents puits. Nous pouvons y rester que 15min car entre l’altitude et les émanations de souffre, on a rapidement mal à la tête. Nous remontons dans notre 4×4 pour aller à la Laguna Colorada. Alors que nos pilotes mâchent la coca (on s’habitue gentiment à l’odeur omniprésente), nous empruntons des pistes sur lesquelles nous nous croyons sur Mars, traversons des rivières et croisons beaucoup de lamas et de vigognes. Nous arrivons à la Laguna Colorada, le décor est immensément magnifique! On a le droit à une palette de couleur, on a l’impression de pénétrer un tableau. Les couleurs de la Laguna sont dus à 3 composés : une microalgue, le soleil et le sel borax (toxique). Pour amplifier la beauté du site, il y a des flamands roses et des lamas. Après ce moment hors-temps, nous avons 2h de route pour rejoindre notre hébergement é Villa Mar. Le soir, nous avons savouré une spécialité bolivienne dont nous avons oublié le nom. Encore un dodo en mode « bonhomme Michelin ».

Jour 3
Encore une fois au taquet grâce à notre guide, nous sommes les premiers arrivés dans une vallée où d’anciennes roches sous-marines donnent des formes diverses (visage, coupe du monde, chameau, « italia perdida »). Nous enchaînons les sites fabuleux, avec la Laguna Negra, un vrai havre de paix où l’on voit un sol gondolé par les nombreuses sources d’eau souterraines et une vraie faune (chinchilla, autruches, canards). Après ça, direction un gigantesque canyon au fond duquel coule une rivière serpentant comme un Anaconda, d’où son nom. Nous continuons dans une vallée qui nous mène à San Juan de Rosario. Pause bière artisanale au cactus avant de visiter un cimetière pré-inca. Nous traversons finalement le Salar de Chiguana pour rejoindre l’hôtel de sel où nous passerons la dernière nuit. Hernan nous propose de nous reposer, car en fin d’après-midi nous partons au Salar d’Uyuni pour voir le coucher du soleil avec un verre de vin rouge…les couleurs sont inimaginables avec l’eau qui donne un miroir, on ne perçoit plus la ligne de l’horizon…bain de pieds pour Nico, l’eau est gelée et le sel fait mal aux pieds. Nous quittons le salar avec beaucoup d’émotion et des yeux hallucinés. Soirée tranquille sans autres touristes et apéro aux couleurs boliviennes.

Jour 4
5 heures du matin. Le réveil sonne. Nous traversons le Salar inondé, encore dans la nuit noire pour rejoindre l’île Incahuasi, recouverte de cactus (certains sont millénaires). Notre chauffeur maîtrise la conduite et connaît l’itinéraire par cœur pour nous emmener voir l’immensité de ce désert aux aurores. Impossible de décrire cette beauté. Petit-déj au milieu de cette étendue avant d’aller s’y perdre pour prendre des photos irréelles. Le salar d’Uyuni mesure 12’000km2, 45m de profondeur (couche de sel, puis eau, puis 150 couches qui s’alternent entre sel, puis terre…etc). Il s’agit de la plus grande réserve de lithium au monde. Hernan a extrait au pied-de-biche quelques cristaux de sel pour nous. La coutume bolivienne dit que si l’on possède ce cristal dans sa cuisine, on ne manquera pas de nourriture.

Finalement, derniers moments passés au milieu du désert : lieu de passage du Paris-Dakar et cimetière des trains avant de rejoindre la ville d’Uyuni.

INCROYABLE, INDESCRIPTIBLE, IMMENSE, HALLUCINANT, FOU, INFINI…quelques mots qui ne suffisent même pas à décrire cette inoubliable aventure. On en a pris plein les yeux (encore une fois), on a appris des milliers de choses sur ce magnifique pays, sa culture, sa nourriture (quinoa, coca) et ses croyances.

Le soir, balade à la feria d’Uyuni: quelques surprises avec des fourmis pour soigner les varices ou de la « bave » d’escargot comme crème de jour. Nous goûtons des tucumans, sortes de galettes farcies à la viande, pommes de terre et herbes.

2 réflexions sur “Sud Lipez et Salar d’Uyuni

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