Ouest du Victoria

Warrnambool (30 décembre 2018 au 1er janvier 2019): malgré un nom difficile à prononcer, nous avons eu un petit coup de cœur pour cette ville (26’000 habitants) située à la sortie de la Great Ocean Road. Pleine de vie dans le centre avec jolies boutiques et arcades charmantes, calme et ressourçant le long de l’océan avec des parcs, des aménagements pour petits et grands (parcs, rivière, bar, complexe sportif, piste cyclable…). C’est ici qu’on a passé le cap 2019 et pris notre premier petit-déj de l’année. Nous avons aussi fait une randonnée à « Tower Hill Reserve », un cratère de volcan éteint depuis 30’000 ans.

Port Fairy (1er au 03 janvier 2019): autre petite ville agréable, cette fois de 2600 habitants, mais avec autant de charme et toujours de belles plages. Leur slogan : « chaque jour il doit se passer quelque chose à Port Fairy », raison pour laquelle des activités de tout genre sont organisées tous les jours. A notre arrivée, vente de canards de 14h-15h et le lendemain, concert de jazz gratuit l’après-midi…excellent! Ballade sur Griffiths Island, terrain de reproduction de 50’000 « mutton birds », oiseaux migrants depuis l’Alaska.

Rencontres avec des Australiens adorables au camping et super soirée avec une famille française (Sandrine, Franck, Matys, Roxanne) également en tour du monde; quel bien ça fait d’échanger nos péripéties 😉

Great Ocean Road

The Great Ocean Road (27 au 30 décembre 2018) : 243 km avec des nuances de bleu plein les yeux et ponctués de « wahoo », « ohhh », « ahhh ». La route est l’une des plus belles du monde (quand on en connait la symbolique) et on confirme: on s’est arrêtés environ tous les 3km pour admirer la beauté de l’océan.

Un peu d’histoire: cette route a  été construite de 1919 à 1932, à raison de 3km par mois, et fut considérée comme un mémorial de guerre. Elle permit de réinsérer les soldats de la 1ere guerre mondiale et de leur donner du travail.

Torquay: première ville de la Great Ocean Road en venant de l’ouest et c’est là que commença l’histoire du surf australien. A cette période de l’année, c’est les vacances d’été, la plage est blindée. Anglesea: petit arrêt improvisé pour un café au bord de la route.

Lorne: station balnéaire animée et  pleine de monde: arrêt dodo un peu en dehors, dans les collines. Vue magnifique depuis Teddy’s Lookout dès l’aube.

Apollo Bay: encore une station balnéaire et balade dans une forêt tropicale pour rejoindre le Elizabeth’s Lake (lac artificiel, habitat des ornithorynques).

Great Otway National Park: magnifiques forêts d’eucalyptus, remplies de koalas à l’état sauvage. Dodo à Bimbipark avec réveil de ceux-ci au-dessus de nos têtes. Nous avons eu la chance d’en voir 3, dont une maman portant son bébé…

Princetown: camping au bord d’un terrain de cricket. A moins de 15 minutes de l’embouchure d’une rivière se jetant dans l’océan. Plage très sauvage et paysage magnifique. Le soir, rencontre avec une colonie de kangourous sauvages venus manger l’herbe.

Twelves Apostles:  12 pitons rocheux (en fait il n’y en plus que 8), échappés de la falaise et isolés dans l’eau, sur lesquels viennent s’écraser les vagues. C’est fou comme c’est majestueux! Plus loin sur la route, de nombreux arrêts, les uns plus beaux que les autres: Loch Ard Gorge, The Arch, London Arch, Bay of Martyrs and Bay of Islands….

Port Campbell: arrêt express dans ce village construit au fond d’une crique pour un café et muffin au bord de l’eau. Ensuite, achat de fromages au Allansford Cheese World, dont un à l’érable/caramel (très bon).

Melbourne

23 au 27 décembre 2018

Capitale du Victoria et ville construite par une colonie britannique en 1835, Melbourne  connut son apogée en 1890 et est actuellement la 2ème ville du pays. Nous y avons passé 4 jours et c’est ici que nous avons fêté Noël; malgré toutes les jolies décos et les chansons de Noël, dur dur pour nous d’être dans l’ambiance, surtout avec 35°.

Nous avons commencé la visite de la ville par le « Queen Victoria Market », incontournable où l’on trouve de tout dans une ambiance sympa. Nous avons ensuite parcouru les différents quartiers de la ville : italien, grec (500’000 immigrés), chinois, bohème (Fitzroy) ainsi que plusieurs ruelles de street art. Melbourne possède un beau mélange de bâtiments à l’architecture victorienne datant de la naissance de la ville, mais aussi certains de style baroque. On retrouve également un centre animé comprenant des boutiques et des restaurants ainsi que de beaux buildings, le tout au bord de la Yarra River. On a surtout apprécié le jardin botanique royal. On a profité du réseau de trams (le plus grand du monde) pour rejoindre la promenade de St-Kilda beach, au bord de l’océan.

Pour les connaisseurs de tennis, nous pouvons dire que nous avons visité le salon de Roger Federer vu que son jardin est à Wimbeldon! (phrase de Nico)

Melbourne est une jolie ville, agréable, mais malgré tout ce qu’elle a à offrir, ce n’est pas un coup de cœur pour nous…

 

New South Wales

2ème état australien que nous parcourons: les NSW ou la Nouvelle Galles du Sud. Les routes se suivent mais ne se ressemblent pas: rivières, collines, forêts d’eucalyptus, lacs et océan. A chaque arrêt le long de la cote, des plages et on ne s’en lasse pas! Quel plaisir de vivre en tongs.

Byron Bay (13.12.2018): magnifique balade au bord de l’océan avec vue sur les falaises et un très joli phare à l’arrivée. Point le plus à l’est du continent et ambiance cool, comme toujours. Le soir, dodo dans une petite communauté qui réunit 400 habitants, Lawrence, qu’on a rejoint par un petit ferry gratuit. Au menu, burger délicieux dans un restau typique et sans touristes à part nous, génial!

Coffs Harbour et Port Macquarie (14 et 15.12.2018): 2 villes, devinez où….? Au bord de l’océan. lune avec la rivière qui se jette dedans et l’autre avec de belles vagues de 1.5m.

Hunter Valley (17.12.2018): arrêt gourmet dans cette vallée où sont concentrés des vignobles familiaux depuis 150 ans. Visite de Tyrell’s winery et dégustation de vins (et de bière également pour Nico, un peu plus loin sur la route). Dodo dans un hippodrome. Depuis là, nous prenons la route dans l’arrière-pays, à travers les montagnes, les canyons et les plaines.

Blue Mountains National Park (18-20.12.2018): c’est ici que Mère Nature nous a montré que c’est elle décide… 1er jour dans le parc, impossible de voir à 100m devant soi tellement la brume est dense. Malgré l’attente et l’espoir, nous ne verrons rien et déluge de pluie le soir-même. 2ème jour: réveil aux aurores et cette fois… le bonheur de découvrir cette splendeur sous nos yeux! Un véritable « grand canyon », mais en vert, merveille géologique commencée il y a environ 500 mio d’années et s’étendant sur environ 1600km2 (même superficie que le Canton de Fribourg). Le parc recèle un fossile vivant, le pin du Wollemi, datant de l’époque du Gondwana (-600 mio d’années); il existe encore une centaine de ces arbres dont la localisation est tenue secrète afin de les préserver.

Le roadtrip continue vers le sud. La route a des airs de « petite maison dans la prairie » avec des étendues infinies. Camping à Bethungra (20.12.2018), seuls au milieu du bush au bord d’un petit lac mais toujours en compagnie de plein d’oiseaux dont des cacatoès.

Nous nous arrêterons encore à Wagga Wagga (21.12.2018) puis à Walla Walla (21.12.2018) car ces noms de ville/village nous plaisent et pour profiter de rencontrer des locaux.

 

Queensland-Sunshine State

01 au 10 décembre 2018

Après 2 mois en Asie, nous débarquons sur la terre des aborigènes. On récupère notre van, et c’est parti pour l’aventure australienne. On commence l’exploration par le nord, départ depuis Cairns.

Premier arrêt à Port Douglas, à 60km au nord de Cairns et histoire d’apprivoiser la conduite à droite pour Nico. La route de la cote est splendide, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco. Des plages de sable et de l’eau turquoise à l’infini. Une faune nouvelle, colorée et un peu bruyante: des oiseaux aux chants rigolos, des reptiles et des insectes voraces, on apprécie, mais on garde toujours un œil et une oreille prudents…

Jour 4: wahoooooooooo!!!!! Survol magique de la barrière de Corail et des Whitesunday Islands…moment inoubliable face à cette beauté naturelle! Puis journée « chill » à Airlie Beach avec baignade rafraîchissante dans le Lagoon.

Camping: grande classe, barbecues (barbies) publics dispos partout, les Australiens engagent facilement la discussion et sont très avenants, on s’habitue gentiment à l’accent mais pas facile de comprendre leur « aussie slang » (anglais australien où les mots sont souvent coupés).

Notre route vers le sud continue, nous avons dormi à Flaggy Rocks au milieu des frogs car la pluie est beaucoup tombée et nous a bien rafraîchis après 4 jours de canicule.

Nous nous sommes ensuite arrêtés dans un ranch de l’outback, pour partager une soirée avec une famille de fermiers, près de Marmor. Les terrains sont gigantesques,  le calme et l’obscurité complète sont de mise. A notre arrivée, cela faisait 14 mois qu’il n’avait pas plu dans la région et les fermiers ont dû vendre leur bétail faute d’eau et de nourriture. Petit barbecue plein air avec leur viande.

Agnes Water – 1770 : 2 petites villes au bord de l’océan, paradis des surfers et mode de vie à la cool, au rythme des vagues. Camping avec les kangourous.

Rainbow beach et Noosa: 2 nouvelles plages qui nous ont charmés. Rainbow Beach avec sa dune de sable plongeant directement dans l’océan, on était seuls au monde et avec l’impression d’être sur une autre planète. Noosa, très animée, avec des baigneurs et des surfeurs partout, on adore l’ambiance décontractée au bord de l’océan.

Brisbane (10 au 13 décembre 2018): première « grande » ville (2 mio d’habitants) où l’on a pris le temps de s’arrêter 3 jours. Construite au bord de la rivière, elle est très agréable et facile à découvrir à pied et en bateau (gratuit). Bien aménagée où il fait bon de vivre: parcs publics colorés et buildings s’associent pour donner une atmosphère cool et relaxante. Si seulement les villes de chez nous pouvaient s’en inspirer…On s’y verrait bien poser nos sacs un certain temps, tellement ça fait du bien d’y flâner. En bonus, plusieurs tavernes grecques pour nos papilles.

Lone Pine Koala Sanctuary à Brisbane: visite des koalas et autres animaux typiques d’Australie.

Singapour

26 au 30 novembre 2018

En arrivant à Singapour, c’est le choc des « deux extrêmes » pour nous après le Cambodge. Retour au rythme effréné de celui d’une grande ville. Tout le monde court, pressé d’entrer dans le métro et de tapoter sur son natel. Fini les sourires, les Cambodgiens nous manquent!!! Une fois le décalage digéré, nous découvrons la ville avec plaisir. La multiculturalité présente ici est géniale: on passe de Little India, à Chinatown puis au quartier malais en quelques arrêts de métro.

Au milieu des buildings, on trouve beaucoup de verdure, jardins, parcs, mais aussi de la végétation contre et sur les bâtiments. Singapour étant une île, l’accès au bord de l’eau est aussi facile.

De nuit, les balades sur les quais sont un régal. Le spectacle de lumière se reflétant sur l’eau est merveilleux. L’ambiance qui y règne est relaxante.

Incontournable, le Mandala Bay est luxueux et les magasins alentours sont propices à la (sur)consommation et le bling bling. Et comme dans toute grande ville qui se respecte, l’apparence semble être au centre des préoccupations… La simplicité et la chaleur humaine des Cambodgiens nous manquent!

 

Battambang

21 au 25 novembre 2018

Dernière région que nous visitons au Cambodge, c’est la 2ème ville du pays. Battambang est beaucoup plus authentique et calme que Phnom Penh et Siem Reap. A savoir qu’aucun touriste ne visitait cette ville il y a encore 10 ans. A nouveau, nous avons loué un scooter pour se perdre dans la campagne environnante et avons fait des rencontres géniales. Nous avons pu filmer avec la GoPro des enfants qui sautaient dans la rivière et leurs montrer les vidéos, ils étaient heureux car ils n’avaient jamais vu de caméra. Nico a joué au foot avec des enfants dont le ballon était une bouteille en pet. Ce fut des moments d’échange attachants et sincères.

Les paysages sont tellement magnifiques, que nous roulons des heures sans nous en lasser. Tout au long des routes, nous faisons des haltes pour visiter quelques temples ou boire un jus dans les boui-boui. Dans la guesthouse où nous logeons, nous avons fait la connaissance de Kim (employé), qui nous a raconté son parcours et son labeur pour gagner sa vie… Il cumule plusieurs jobs en même temps pour pouvoir « juste vivre » et surtout aider sa famille à la campagne, et a dû mettre ses études en suspens. Encore un autre exemple de la force et du courage avec lesquels les Cambodgiens font face aux épreuves de la vie, et toujours avec le sourire.

En résumé, cette étape nous a permis de mieux faire connaissance avec les Khmers même si Kim nous a dit que dans la campagne profonde, les gens sont encore plus formidables.

 

Siem Reap

17 au 21 novembre 2018

Siem Reap est une ville plus petite que Phnom Penh mais tout autant touristique, étant le point de départ vers les temples d’Angkor. Elle est située au bord de la rivière et dégage toutefois un certain charme. Nous y avons passé 4 jours dans la guesthouse de Sineth, une jeune Cambodgienne pleine de force et de joie de vivre. Les discussions avec elle furent enrichissantes.

Petite anecdote: plusieurs coupures de courants, dont une qui dura plus de 5 heures en soirée, impossible de tirer la chasse d’eau ni de se laver…

Durant notre séjour à Siem Reap, nous avons été sensibilisés à la cause des enfants et de la pauvreté dont souffre le pays. En effet, de nombreux enfants sont orphelins ou placés dans les orphelinats par leurs propres parents qui ne peuvent malheureusement pas subvenir à leurs besoins. Plusieurs d’entre eux ne peuvent pas être scolarisés et mendient ou sont parfois exploités. Nous en avons croisés énormément 😦 De nombreuses personnes s’engagent toutefois pour essayer de leur offrir une chance pour leur avenir; c’est notamment le cas d’un couple suisse qui permet à plusieurs jeunes provenant de milieu défavorisés de se former dans la restauration et ainsi de pouvoir avoir un emploi dans l’hôtellerie. Ils ont mis en place un cursus sous forme d’un apprentissage de 15 mois, stages, logement, assurance compris…Nous avons mangé dans leur restaurant (« Haven » ) afin de soutenir cette cause, que nous trouvons admirable.

 

 

La santé des enfants est également un gros problème en raison du manque d’accès à de l’eau salubre et à des soins de base, provoquant des maladies graves, dont la plus fréquente est la tuberculose. Nous avons appris qu’un médecin suisse, professeur Béat Richner, avait contribué à la création de 5 hôpitaux pour enfants dans le pays. Nous avons visité le centre d’informations. En résumé, on ne se plaindra plus jamais des conditions de soins et de travail dans nos hôpitaux en Suisse!!! Ici, c’est « officiellement » 65 lits par chambre sans compter les patients qui sont parterre ou qui partagent le même lit. C’est 250 infirmiers pour 1250 patients, on vous laisse faire le calcul…ça fait relativiser de nombreuses choses…

A part ça, du 21 au 23 novembre, c’est une grande fête dans tout le pays, la fête de l’eau. Il s’agit du changement du sens de l’écoulement du lac Tonlé Sap dans le Mékong. Nous avons assisté aux divers préparatifs : illuminations et stands dans toute la ville, décoration et courses de bateaux, mise à l’eau d’offrandes pour les ancêtres, pour la prochaine récolte et pour faire des vœux…

 

 

 

 

 

Temples d’Angkor

Les temples d’Angkor représentent le site religieux le plus grand du monde. Cette merveille fut construite par les khmers entre 1181 à 1218, s’étend sur plus de 400km2 et comprend une centaine de temples.

Jour 1: départ à 4h45 du matin en bicyclette dans la nuit noire depuis Siem Reap; c’est à travers les champs et accueillis par les aboiements des chiens errants que nous traçons, lampe frontale sur la tête, direction Angkor Vat pour voir le lever du soleil (nuageux).  Petit tour de 45km et une chute pour Chris sous 35°, mais ça en vaut clairement la peine!

Jour 2: déshydratation et mal de c** oblige, la deuxième journée se fera en moto 🙂 Nous profitons de rejoindre les temples les plus éloignés et de traverser la campagne.

 

Phnom Penh

14 au 17 novembre 2018

Nous avons passé la frontière terrestre entre Ha Tien (Vietnam) et le Cambodge sans souci. Nous avons enchaînés environ 180km avec 3 mini vans différents, dont un peu « raccommodé » (porte arrière maintenue avec des cordes) pour rejoindre la capitale. En traversant la campagne, on observe une nature verdoyante mais on remarque rapidement que ce pays est beaucoup plus pauvre que les 2 précédents.

Premières impressions en arrivant à Phnom Penh: grande ville, mais les gens sont beaucoup plus « calmes » et moins excités du klaxon qu’au Vietnam. « Hello tuk tuk » est la phrase que nous avons le plus entendu. Les Cambodgiens sont très souriants, adorables et un bon sens de l’humour!

Encore une fois, nous explorons la ville, traversée par le Mékong, à pied. Les temples sont lumineux (en majorité bouddhistes, avec des couleurs blanches et dorées); le palais royal gigantesque et le marché principal agréable, avec quelques insectes (araignée pour ses vertus médicinales).

Le musée du génocide fait partie intégrante de la ville; c’est avec tristesse que nous l’avons visité. En effet, de 1975-1979 plus de 1.7 millions de Cambodgiens ont été tués sans raison sous le régime totalitaire de Pol Pot et des khmers rouges. Leur politique consista en une épuration ethnique, où la dignité humaine n’existait plus. Nous sommes vraiment choqués en découvrant le cauchemar et la barbarie qui ont eu lieu ici, ça nous dépasse! Une école a été transformée en prison, nommée S21 (Tuol Sleng) et fut un lieu de torture et d’exécution durant plus de 3 ans.

Pour ceux qui sont intéressés, et surtout pour connaître et garder en mémoire ce qui s’est passé, on vous conseille le film « d’abord, ils ont tué mon père », horrible et poignant.