Désert d’Atacama

09 au 13 avril 2019

Nous arrivons à San Pedro d’Atacama en fin de journée après quasi 24h de voyage (trajet en bus, attentes à Calama, retard) mais la beauté des paysages et les couleurs du crépuscule nous font oublier la fatigue.

Le désert d’Atacama, à la frontière avec la Bolivie et l’Argentine, mesure 105’000 km2, environ 2x et demi la Suisse, approximativement 900km de long et 150km de large. Il est de type rocailleux, délimité par les Andes d’un côté et l’océan de l’autre. La pluviométrie est de moins de 50mm d’eau par an, avec certains endroits où il ne pleut pas durant 50 ans, voire jamais. Par contre, il y a deux mois, d’importantes inondations ont causé de gros dégâts avec 1 mort et de nombreuses habitations détruites (1200 sans-abris). Encore la conséquence du réchauffement climatique. Le désert possède plusieurs volcans, dont 21 sont actifs. Licancabur (Kunza en inca, signifiant montagne du peuple) est le plus haut à 5916m. Des ruines incas ont été retrouvés sur les pentes et le sommet, signifiant qu’il n’y a pas eu d’éruption majeure au cours des 1000 dernières années. Lascar (5592m), lui, est un stratovolcan, le plus actif du nord du Chili. Il gronde et fume en continu, et érupte tous les 8-10ans (dernière éruption en 2009…).

Nous découvrons le centre ville de San Pedro, petit, aux maisons typiques et une vieille église en terre cuite. Malgré l’ambiance touristique (shops, agences d’excursions à gogo), c’est vraiment chouette de s’y promener et on observe les influences andines: tissus aux couleurs vives, panchos et bonnets en laine, herbes et feuilles de coca dans les marchés.

Première excursion dans la Vallée de La Luna: les paysages s’enchaînent et sont à couper le souffle. L’origine volcanique donne aux formations rocheuses des formes et des teintes hallucinantes: rouge, brun, orange, gris et surtout blanc…La géologie et le minéraux présents devant nos yeux sont fous! On pourrait croire qu’il y a de la neige, mais c’est en fait du sel et du gypse. Après les « Tres Marias », point de vue depuis le haut d’une dune…no comment, il faut juste se laisser émerveiller! En fin d’après-midi nous atteignons le mirador Cari pour une vue sur une bonne partie du désert. Sunset dans la Vallée de la Marte, vue sur les volcans et couleurs extraterrestres…

Deuxième excursion: une des plus belles de notre voyage! Ambiance exceptionnelle  avec 4 Chiliens, 1 Mexicaine accompagnant un papy sud africain de 79 ans et 2 Italiens (pas de Français, la paix…). On fait connaissance avec tout le monde, on rigole, on chante et on danse. Premier stop du jour à Laguna Chaxa, une réserve de flamands roses. 3 sortes y cohabitent, les Chiliens à la queue rose, et les Andins à la queue noire. On apprend que ces oiseaux naissent blancs et changent de couleur à 4 ans grâce à leur régime de minuscules crevettes. Malheureusement, business is business, l’état extrait l’eau de la lagune pour son lithium et la colonie de flamands diminue et est contrainte de migrer.

Après le petit-déj, succession de paysages époustouflants et rencontre avec des vigognes sauvages, camélidés des Andes. On assiste à un reportage animal en direct, un renard venu pour manger un bébé est activement chassé par plusieurs vigognes. Nous continuons l’ascension vers Piedras Rojas, à 4600m. Ouf, pas de mal des montagnes, et à l’arrivée un paysage lunaire!!!!! Sans mots… Pour info: connerie humaine dans sa splendeur, le parc n’est plus accessible dans son entier à cause des touristes (kitesurf dans la réserve, graffiti sur les pierres et détritus partout!). Après ce moment « hors du temps », nous allons aux lagunes Miscanti et Miniques, formées suite à une éruption. En effet, la coulée de lave et le tremblement terre divisa la lagune en 2.

Ensuite, repas traditionnel à Socaire, village inca, puis retour sur San pedro avec une halte à Toconao pour y déguster une glace artisanale. Le soir, nous nous retrouvons tous dans un bar pour une bonne cerveza et des mojitos, hormis Dirk (papy de 79ans) qui s’excuse de ne pas être présent car le lendemain un long voyage en bus l’attend.

En résumé, nous avons adoré notre dernière étape au Chili, à Atacama où nous y avons fait des rencontres merveilleuses et vu des paysages HALLUCINANTS. Etonnamment, le désert d’Atacama est moins populaire que celui d’Uyuni mais pourtant il est exceptionnel et vaut le détour! A voir absolument!

 

 

La Serena

05 au 08 avril 2019

4 jours de repos à La Serena, ville agréable située au bord de l’océan Pacifique avec un beau phare et un centre sympa: églises, magasins et marché artisanal. Elle est réputée pour ses belles plages et remplie de touristes chiliens et étrangers en été. Elle fut fondée en 1549, une des premières du pays. Il y a aussi un jardin de style japonais qui date de 1994 et qui symbolise les relations du Chili avec le Japon. On traîne un peu dans un centre commercial (style « mall-outlet américain »), et même si on ne fait pas de shopping, c’est cool d’y jeter un oeil (surtout pour Chris). Nous logeons dans une auberge familiale où l’on se sent très bien grâce à Maria, une grand-maman trop choue et dynamique qui nous accueille et nous fait sentir comme à la maison. Sinon, premier tremblement de terre ressenti, Nico était sous la douche…Malgré une magnitude de 5 les locaux le qualifient de « petit »…LOL. Pour nous, montée d’adrénaline quand même…
Dimanche matin: marché de fruits et légumes puis atelier de fabrication de sandales en cuir à l’hostel avec Pancho, le frère de Maria. On enchaîne les étapes avec un maître passionné et expert en la matière. Trop intéressant mais c’est du boulot! Après 2h30 de concentration, à couper, coller, teindre et assembler tous les éléments, le résultat est trop cool! Chris a des sandales uniques et Nico un bracelet souvenir. Un vrai plaisir et une découverte du travail artisanal, respect! Aussi, nous avons eu de nombreux échanges intéressants avec toute la famille sur la vie au Chili (politique, éducation, géographie…). On a beaucoup apprécié ces quelques jours ici. Maintenant, en route pour notre dernière étape au Chili: le désert d’Atacama.

Valparaiso

3 au 5 avril 2019

Seulement 2h de bus depuis Santiago pour rejoindre cette ville portuaire construite sur des collines. Nous découvrons la ville en sortant de la gare pour rejoindre notre logement, et pour être honnête, la zone du terminal et du marché sont un peu « craignosse », on ne s’y attarde pas trop. Par contre, une fois sur les hauts de Valparaiso grâce aux efforts de nos jambes et parfois de funiculaires/ascenseurs, la ville est une galerie d’art à ciel ouvert, MAGNIFIQUE! Elle se visite en errant dans les rues, il faut prendre le temps de s’y perdre, d’y avancer ou d’y reculer pour découvrir les fresques murales. Ne pas oublier de se retourner lorsque l’on descend les escaliers car il se peut qu’on y découvre une œuvre entre les marches… On explore les Cerro Bellavista, Concepcion et Baron, et on adore. Les nombreux dessins ont permis une certaine liberté d’expression des opinions politiques sous la dictature et depuis les années 2000, elles expriment plus un sens esthétique que politique. Il y en a vraiment pour tous les goûts.

On a aussi testé le trolleybus pour se déplacer, c’est sympa avec des chanteurs et musiciens qui rendent le trajet joyeux et on a goûté au « pisco sour », la boisson nationale faite avec une eau-de-vie et du citron. On a beaucoup aimé l’ambiance colorée et le street art mais quelques coins, comme les environs du port, nous ont rappelé que c’est une ville assez pauvre et qui peut être dangereuse.

Santiago

1 au 3 avril 2019

Nous arrivons dans la capitale aux aurores, après (encore et toujours) un bus de nuit depuis Pucon. Le trajet a débuté par 1h de retard forcé, on n’a pas tout compris, mais la police est venue sortir 3 personnes du bus…ça commençait bien. Une fois à Santiago, galère pour réussir à grimper dans le métro. C’est la première fois qu’on voit autant de monde, écrasé dans les wagons…On mange des galettes de riz en regardant passer une dizaine de métros. On réussit enfin à monter dans un wagon après avoir poussé les gens avec nos backpacks…manque de bol, il ne s’arrête exceptionnellement pas à notre arrêt. Bref, on a mis 1h30 pour rejoindre notre hostel.

Les sacs déposés, on repart direction Plaza de Armas, la place centrale, entourée de plusieurs édifices et d’une belle cathédrale. On visite les différents quartiers, Bellavista pour ses peintures murales, Lastarria pour ses restaus et bars; hormis quelques jolies ruelles et quelques bâtiments (La Moneda), on ne trouve pas beaucoup de charme à la ville…On trouve l’ambiance un peu « fouillis », pas toujours très sécure, et comme dans la plupart des grandes villes, beaucoup de vendeurs ambulants et de misère.. Le Mercado Central n’a rien de particulier non plus, surtout à 10h du matin. En effet, la ville semble plutôt s’animer l’après-midi. On prend de la hauteur en allant sur le Cerro San Cristobald pour avoir une vue panoramique sur la ville et pour voir la Sainte Vierge qui veille sur la ville. C’est impressionnant, la ville est grande et étendue mais pas très belle (un peu comme LA). A cause de la pollution, on ne voit quasi pas la Cordillère. En redescendant, nous croisons une mygale…

Visite culturelle: le musée de la mémoire et des droits de l’homme qui expose la triste période de la dictature de Pinochet (1973-1990) et son coup d’état; encore une fois, l’histoire recommence, de nombreux innocents furent exilés ou exécutés!

En résumé, « passage obligé » à Santiago car c’est la capitale, mais pas de coup de cœur, nous n’y reviendrons pas forcément.

Pucon

28 au 31 mars 2019

Nous remontons gentiment vers le nord du Chili. Nous voici dans la région de l’Araucanie, fameuse pour ces nombreux volcans et ses lacs. Nous restons à Pucon, une ville très touristique en été et en hiver. Heureusement pour nous, c’est la fin de la saison. Pucon possède une plage volcanique et une très belle vue sur le volcan Villarica (2847m) que nous découvrons après 2 jours de brouillard. Celui-ci est un des plus actifs du Chili, en éruption depuis 2014, sa dernière explosion date de 2015. D’ailleurs, on observe de la fumée s’échapper depuis son cône. Pour rejoindre le soleil, nous allons faire la randonnée « Los Lagos » un peu plus haut dans la vallée dans le parc national Huerquehue; 12km avec 2 cascades, 5 lacs et le volcan majestueux. Nous croiserons des vaches sauvages (pas la même envergure ni la même épaisseur du pelage que chez nous…des mastodontes), des lézards et une sorte de scarabée. Nous traversons des forêts d’araucarias, des arbres endémiques, qui sont millénaires et qui existaient déjà à l’époque du Gondwana.
Dans les alentours, on trouve de nombreuses sources thermales en raison de l’activité géothermique. Pause relaxation aux « Termas Trancura », avec vue sur le volcan of course, et zéro touriste européen…la vraie détente, le bonheur, il y a que des Chiliens.

Sur conseil de Monica, la proprio du charmant hostal où nous logeons, nous allons voir les « Ojos de Caburgua », des chutes d’eau ainsi qu’un petit lac, pas loin de Pucon. Nous allons ensuite nous promener au bord du lac de Caburgua; nous longeons le lac de la plage « bianca » à la « negra ». La rive est sauvage et calme, le lac est comme un miroir et il y a des roches et des troncs d’arbres parsemés partout.

Isla de Chiloé

25 au 27 mars 2019

Nous décidons de nous rendre sur Chiloé, la 2ème plus grande île du continent. Elle est connue pour ses maisons colorées sur pilotis (palafitos) et ses églises en bois. Elles sont au nombre de 300, dont 16 sont classées à l’Unesco et toute en bois, pour résister au climat océanique et à l’humidité des lieux. Leur architecture est un exemple exceptionnel de l’intégration harmonieuse des traditions européenne et indigène (communauté huiliche) qui donna forme à ce style unique. Nous restons 3 jours à Castro, la capitale fondée en 1567 et encore une fois, chatoune avec la météo, nous avons du soleil alors que c’est la région la plus pluvieuse du Chili. L’ambiance est singulière ici, assez tranquille, il parait que les gens sont des « vrais loups de mer ».

Jour 1: nous nous baladons et buvons un café au bord de l’eau. Nous visitons l’intérieur de l’église San Fransisco, splendide.

Jour 2: départ en bus local pour Dalcahue, un hameau tellement charmant. Nous y arrivons tôt le matin, pas un seul touriste, juste quelques locaux et des pêcheurs. Du poisson frais, en veux-tu en voilà, on goûte le fameux « ceviche », du saumon mariné avec du jus de citron, oignons et herbes, un régal. L’église est superbe et des bateaux sont comme échoués à cause de la marée basse. On se croirait à une autre époque…on adore cette atmosphère. On se promène aussi dans le petit marché artisanal où l’on trouve surtout des vêtements en laine et des paniers . On reprend ensuite un ferry avec le bus local pour aller sur l’archipel de Quinchao pour admirer encore une église à Achao; c’est notre préférée, elle date de 1730 et elle n’est pas peinte. Sur la place du village, musique folklorique à gogo dans les hauts-parleurs et dégustation d’un « milcao » (beignet de patates crues et cuites, farci à la viande). L’après-midi, direction opposée pour voir les églises de Vilupulli (visite de l’intérieur en demandant la clé à une villageoise vivant à côté) et Chonchi. On termine la journée avec un bon repas traditionnel et bien léger : « curanto pulmay » (moules, palourdes avec saucisson et patate) et « el cancato » (saumon farci au saucisson, fromage et tomate).

Jour 3: visite du musée régional de Castro sur l’histoire de l’île et la construction des églises. Ensuite, nous allons à Puqueldon, sur l’Isla Lemuy, encore une très beau monument et surtout des gens adorables. On mange par hasard avec Luis et Jamy, 2 charpentiers-carreleurs rencontrés dans un des seuls restaurant du village. Même si on ne parle pas espagnol et eux pas anglais, on discute et rigole pendant une bonne heure avec eux, génial! Ils nous conseillent d’aller à Detif, tout au sud de l’île; ça vaut les 30 minutes de bus en montagnes russes. La vue est exceptionnelle dans ce petit havre de paix où l’on découvre encore une église.

Cette île a été une jolie surprise pour nous! On repart au nord…en bus…direction Pucon.

Puerto Varas

22 au 25 mars 2019

Après 10 jours géniaux en Argentine, nous sommes de retour au Chili, dans le sud de la région des lacs et des volcans. Nous passons 3 jours à Puerto Varas, une charmante ville au bord de l’immense lac Llanquihue. Pour explorer les alentours, il y les bus locaux: jamais le même prix pour un même trajet, quelques arrêts officiels, mais plus facile de l’intercepter sur l’autoroute, chacun monte et descend où il le souhaite et toujours dans la bonne humeur.,.ça nous fait rire et c’est pratique. Nous visitons donc quelques villages autour du lac avec la vue permanente sur les volcans Orsono et Calbuco. L’influence germanique est présente en raison d’une colonisation de la région par les Allemands au cours du 19ème siècle. A Frutillar, par exemple, on retrouve des maisons en bois (style bavarois) et des pâtisseries (« Kuchen », strudel..etc). On a goûté un gâteau à la « murta », un fruit endémique qui ressemble au raisinet très bon. Le second jour, direction Ensenada, qui se trouve au pied du volcan; nous voulions faire une randonnée mais le sentier était en fait au bord de la route goudronnée. Aucun transport public pour se rendre plus haut depuis le village, et ne voulant pas faire du stop, nous avons rebroussé chemin après tout de même 6km de marche. Finalement, pique-nique sur la plage volcanique avec vue imprenable sur le Volcano Osorno.

Puerto Natales – Torres del Paine

09 au 12 mars 2019

Nous voilà arrivés en Patagonie chilienne. Atterrissage à Punta Arenas à 2h30 du mat’ après quelques turbulences. Nous ferons nuit blanche sur le sol de l’aéroport en attendant le premier bus à 7h pour rejoindre la ville de Puerto Natales. Petit lit improvisé tout de même (Cf photo 😉

Puerto Natales est une petite ville où le vent est maître. En effet, nous remarquons que les poubelles sont bien ancrées au sol et les arbres penchés et c’est la première fois qu’on enfile bonnets et doudounes. ça caille, mais l’ambiance est chaleureuse et les gens sympas et souriants. On découvre le Chili. Ici, on prend le temps, que ce soit au supermarché où la musique latine rythme les achats, pour prendre le bus ou encore au macdo…on s’arme de patience et on attend tranquillement. On a déjà enrichi notre vocabulaire d’espagnol, on sait se débrouiller pour trouver les wc (Chris), commander à manger of course (vive les empanadas) et une bière (Nico).

Première journée dédiée à la récup (dodo de quelques heures comme des larves dès l’arrivée à l’hôtel, décalage, nuit blanche et 2 vols dans les dents obligent) et à arpenter la ville et ses jolies ruelles. Le cadre est beau, l’océan et les montagnes splendides.

2ème journée: direction Torres del Paine, un parc national classé réserve de biosphère de l’Unesco depuis 1978 et couvrant 1810 km2. Il nous faudra 3h de bus à travers la steppe patagonne pour rejoindre le parc national. Au passage, on verra des nandous (gros oiseaux ressemblant à des autruches) sur la route et des guanacos au loin 🙂 Une fois dans le parc, c’est parti pour 20km de randonnée. ça monte gentiment mais sûrement! Rivières, forêts, lacs et glaciers font le décor. C’est tellement sauvage! Chatoune avec le temps, 19° et grand soleil pour admirer le spectacle. La récompense survient après 4h, on arrive aux « Torres », les fameux pics granitiques et c’est grandiose, magistral! Les photos ne refléteront jamais assez ce que nos yeux voient…. Après 1 h à savourer la vue et un pique-nique, on prend la route du retour, avec des nuages noirs se formant rapidement dans notre dos, mais ouf, pas de pluie. La journée fut fatigante mais l’effort en valait le mirador (point de vue en espagnol).

 

Ile de Pâques

03 au 08 mars 2019

A peine les pieds posés sur le continent sud américain et une nuit passée à Santiago du Chili, nous voilà repartis pour 5 heures de vol direction Rapa Nui (nom polynésien), plus connue sous le nom de l’Ile de Pâques. Ce petit bijou isolé au milieu de l’océan est une merveille, coupé de tout, à 3700km des côtes chiliennes! Dès notre arrivée à l’aéroport, la couleur est annoncée avec un joli collier de fleurs autour du cou et des palmiers partout. Nous rejoignons notre camping au bord de l’océan et la chaleur tropicale nous embrasse déjà.

Pour l’histoire: l’apparition de l’île a débuté il y a 3 millions d’années par l’éruption du volcan Poike; en effet l’île compte 3 volcans principaux ainsi que plusieurs cônes volcaniques. L’occupation humaine par les Rapanuis menés par Hotu Matu’a a commencé en l’an 800 environ. A son apogée, l’île a compté jusqu’à 20’000 habitants répartis en différentes tribus. Vu la population, il fallut beaucoup défricher pour l’agriculture, et comme les ressources diminuaient, il eut des guerres. Pour y mettre fin, la cérémonie de « l’homme oiseau » fut instaurée. La première rencontre avec les Occidentaux eut lieu le dimanche de Pâques en 1722, d’où le nom donné à l’île. Avec le contact des colons et les maladies qui les accompagnent de même que l’envoi en esclavage des Rapanuis sur le continent, il ne resta plus que 111 survivants en 1870. C’est à cause de cela que l’île reste mystérieuse concernant le cultes et les réelles significations des moais. Aussi, lorsque le gouvernement chilien s’appropria l’île, il décida d’y faire de l’élevage de moutons et les Rapanuis étaient cloisonnés dans la ville principale et ne pouvaient plus se déplacer librement. Ce n’est qu’à partir des années 1970 qu’ils furent « libres ».
Première journée: on y va tranquille, on tente de prendre nos repères après 16h de vol et le décalage horaire depuis la Nouvelle-Zélande. Balade à pied jusqu’à Hanga Roa, le centre ville où l’on voit déjà quelques « moais », ces statues mondialement connues ainsi que magasins, restau et pharmacie. Rencontre avec 4 Tahitiens adorables habitant sur l’île. Jolie musique et chansons accompagnées au ukuleke.

Jour 2 et 3: location de scooter pour explorer les différents sites. Nous commençons par Ana Kai Tangata, lieu situé au bord de l’océan, important en raison des cérémonies de culte dédiées de « l’homme-oiseau » et d’une grotte contenant des peintures ancestrales. Ensuite, direction Vinapu, vestiges de statues moais. On peut y voir 2 « ahus », plate-formes cérémonielles de pierre; ici, les statues moais furent volontairement renversées par le peuple Rapanui en signe de protestation contre le tourisme. Côte ouest de l’île: Ahu Tahai, qui comprend 3 moais restaurés et Hana Kio’e, avec 2 ahus restaurés datant du 17ème siècle. Les deux sites formaient un village. Belle marche de 50 minutes le long de la côte pour rejoindre Ahu Katana. On peut voir un tunnel de 50m creusé dans un tube volcanique qui servait de cachette pendant les guerres. Nous allons ensuite à Ahu Akivi où se trouvent 7 moais qui sont les seuls orientés vers l’océan, de manière à faire face au soleil lors des équinoxes. Selon la tradition orale, ils représentent les jeunes explorateurs venus sur l’île avant l’arrivée des colonisateurs. Pas loin, nous visitons encore « Banana Cave », une grotte qui, à la période des pluies et grâce à la filtration des sous-sols, constituait le réservoir d’eau potable des Rapanuis. De plus, ils y cultivaient des bananes.
Le lendemain, départ matinal pour voir le lever de soleil à Tongariki. Après une forte averse de pluie inattendue, quel beau spectacle de se retrouver face à ses 15 statues géantes tournant le dos à l’océan. Les couleurs changent, mais les statues restent impressionnantes et nous laissent sans mots. 2ème averse, mais ici c’est comme ça, ça dure 5 minutes, un seau d’eau sur la tête puis il fait encore plus chaud. 2ème étape du jour: un site très beau avec la seule plage de sable de l’île et des palmiers. C’est également le lieu où débarquèrent les premiers Rapanuis provenant de Polynésie. Cinq beaux Moais vous regardent lorsque vous arrivez. Après cela, nous roulons jusqu’au cratère Rano Raraku, un de nos sites favoris. En effet, ce lieu était la carrière des Rapanuis et c’est ici que tous les moais ont été sculptés puis transportés aux 4 coins de l’île. Toutes les statues sont donc en pierre volcanique. Il reste encore 600 moais inachevés dont on peut voir les têtes ou les corps dans la montagne et il y en a de toutes les tailles. On a le sentiment que le temps a été « suspendu », comme s’ils avaient été interrompus en plein travail et qu’ils allaient revenir. Depuis là, la vue est belle, collines, océan et le site de Tongariki au loin. Sur l’autre versant, à l’intérieur du cratère, une végétation luxuriante pousse en abondance. Nous terminons la journée sur les hauteurs de l’île. Nous montons pour voir un splendide cratère, Rano Kau, qui grâce à ses spécificités géologiques possède un microclimat et un biotope. Finalement, balade à Orongo, un ancien village dédié aux cérémonies de l’homme-oiseau.

Jour 4 et 5: plage, et oui on se baigne à l’île de Pâques et l’eau est trop bonne! On peut aussi faire de la plongée, du snorkeling et du surf. Les vagues sont énormes et imprévisibles. On a même vu des tortues 🙂 Fin de la journée par un spectacle culturel de danse traditionnelle au kari kari en compagnie de Martin & Aurélie, des Toulousains également en tour du monde et très sympa. On a passé 3 soirées à échanger nos anecdotes, toujours avec des fous rires.

En conclusion, la Isla de Pascua est surtout connue pour ses Moais mais elle ne se réduit pas qu’à ses impressionnantes et mystiques statues. On y trouve une nature superbe et une ambiance tropicale et joyeuse. L’influence polynésienne est présente avec petite musique et fleurs colorées. Les paysages sont riches et sauvages, tout comme les chevaux qu’on croise partout sur l’île et l’océan est tellement puissant…bref une jolie découverte!