Battambang

21 au 25 novembre 2018

Dernière région que nous visitons au Cambodge, c’est la 2ème ville du pays. Battambang est beaucoup plus authentique et calme que Phnom Penh et Siem Reap. A savoir qu’aucun touriste ne visitait cette ville il y a encore 10 ans. A nouveau, nous avons loué un scooter pour se perdre dans la campagne environnante et avons fait des rencontres géniales. Nous avons pu filmer avec la GoPro des enfants qui sautaient dans la rivière et leurs montrer les vidéos, ils étaient heureux car ils n’avaient jamais vu de caméra. Nico a joué au foot avec des enfants dont le ballon était une bouteille en pet. Ce fut des moments d’échange attachants et sincères.

Les paysages sont tellement magnifiques, que nous roulons des heures sans nous en lasser. Tout au long des routes, nous faisons des haltes pour visiter quelques temples ou boire un jus dans les boui-boui. Dans la guesthouse où nous logeons, nous avons fait la connaissance de Kim (employé), qui nous a raconté son parcours et son labeur pour gagner sa vie… Il cumule plusieurs jobs en même temps pour pouvoir « juste vivre » et surtout aider sa famille à la campagne, et a dû mettre ses études en suspens. Encore un autre exemple de la force et du courage avec lesquels les Cambodgiens font face aux épreuves de la vie, et toujours avec le sourire.

En résumé, cette étape nous a permis de mieux faire connaissance avec les Khmers même si Kim nous a dit que dans la campagne profonde, les gens sont encore plus formidables.

 

Siem Reap

17 au 21 novembre 2018

Siem Reap est une ville plus petite que Phnom Penh mais tout autant touristique, étant le point de départ vers les temples d’Angkor. Elle est située au bord de la rivière et dégage toutefois un certain charme. Nous y avons passé 4 jours dans la guesthouse de Sineth, une jeune Cambodgienne pleine de force et de joie de vivre. Les discussions avec elle furent enrichissantes.

Petite anecdote: plusieurs coupures de courants, dont une qui dura plus de 5 heures en soirée, impossible de tirer la chasse d’eau ni de se laver…

Durant notre séjour à Siem Reap, nous avons été sensibilisés à la cause des enfants et de la pauvreté dont souffre le pays. En effet, de nombreux enfants sont orphelins ou placés dans les orphelinats par leurs propres parents qui ne peuvent malheureusement pas subvenir à leurs besoins. Plusieurs d’entre eux ne peuvent pas être scolarisés et mendient ou sont parfois exploités. Nous en avons croisés énormément 😦 De nombreuses personnes s’engagent toutefois pour essayer de leur offrir une chance pour leur avenir; c’est notamment le cas d’un couple suisse qui permet à plusieurs jeunes provenant de milieu défavorisés de se former dans la restauration et ainsi de pouvoir avoir un emploi dans l’hôtellerie. Ils ont mis en place un cursus sous forme d’un apprentissage de 15 mois, stages, logement, assurance compris…Nous avons mangé dans leur restaurant (« Haven » ) afin de soutenir cette cause, que nous trouvons admirable.

 

 

La santé des enfants est également un gros problème en raison du manque d’accès à de l’eau salubre et à des soins de base, provoquant des maladies graves, dont la plus fréquente est la tuberculose. Nous avons appris qu’un médecin suisse, professeur Béat Richner, avait contribué à la création de 5 hôpitaux pour enfants dans le pays. Nous avons visité le centre d’informations. En résumé, on ne se plaindra plus jamais des conditions de soins et de travail dans nos hôpitaux en Suisse!!! Ici, c’est « officiellement » 65 lits par chambre sans compter les patients qui sont parterre ou qui partagent le même lit. C’est 250 infirmiers pour 1250 patients, on vous laisse faire le calcul…ça fait relativiser de nombreuses choses…

A part ça, du 21 au 23 novembre, c’est une grande fête dans tout le pays, la fête de l’eau. Il s’agit du changement du sens de l’écoulement du lac Tonlé Sap dans le Mékong. Nous avons assisté aux divers préparatifs : illuminations et stands dans toute la ville, décoration et courses de bateaux, mise à l’eau d’offrandes pour les ancêtres, pour la prochaine récolte et pour faire des vœux…

 

 

 

 

 

Temples d’Angkor

Les temples d’Angkor représentent le site religieux le plus grand du monde. Cette merveille fut construite par les khmers entre 1181 à 1218, s’étend sur plus de 400km2 et comprend une centaine de temples.

Jour 1: départ à 4h45 du matin en bicyclette dans la nuit noire depuis Siem Reap; c’est à travers les champs et accueillis par les aboiements des chiens errants que nous traçons, lampe frontale sur la tête, direction Angkor Vat pour voir le lever du soleil (nuageux).  Petit tour de 45km et une chute pour Chris sous 35°, mais ça en vaut clairement la peine!

Jour 2: déshydratation et mal de c** oblige, la deuxième journée se fera en moto 🙂 Nous profitons de rejoindre les temples les plus éloignés et de traverser la campagne.

 

Phnom Penh

14 au 17 novembre 2018

Nous avons passé la frontière terrestre entre Ha Tien (Vietnam) et le Cambodge sans souci. Nous avons enchaînés environ 180km avec 3 mini vans différents, dont un peu « raccommodé » (porte arrière maintenue avec des cordes) pour rejoindre la capitale. En traversant la campagne, on observe une nature verdoyante mais on remarque rapidement que ce pays est beaucoup plus pauvre que les 2 précédents.

Premières impressions en arrivant à Phnom Penh: grande ville, mais les gens sont beaucoup plus « calmes » et moins excités du klaxon qu’au Vietnam. « Hello tuk tuk » est la phrase que nous avons le plus entendu. Les Cambodgiens sont très souriants, adorables et un bon sens de l’humour!

Encore une fois, nous explorons la ville, traversée par le Mékong, à pied. Les temples sont lumineux (en majorité bouddhistes, avec des couleurs blanches et dorées); le palais royal gigantesque et le marché principal agréable, avec quelques insectes (araignée pour ses vertus médicinales).

Le musée du génocide fait partie intégrante de la ville; c’est avec tristesse que nous l’avons visité. En effet, de 1975-1979 plus de 1.7 millions de Cambodgiens ont été tués sans raison sous le régime totalitaire de Pol Pot et des khmers rouges. Leur politique consista en une épuration ethnique, où la dignité humaine n’existait plus. Nous sommes vraiment choqués en découvrant le cauchemar et la barbarie qui ont eu lieu ici, ça nous dépasse! Une école a été transformée en prison, nommée S21 (Tuol Sleng) et fut un lieu de torture et d’exécution durant plus de 3 ans.

Pour ceux qui sont intéressés, et surtout pour connaître et garder en mémoire ce qui s’est passé, on vous conseille le film « d’abord, ils ont tué mon père », horrible et poignant.