Salta et Cafayate

13 au 17 avril 2019
Salta est une ville coloniale très jolie, animée, avec une belle place centrale (9 de Julio) et des églises aux belles couleurs. On trouve de quoi manger partout et des asados improvisés à tous les coins de rue. Nous logeons chez Marcelo, un Argentin vraiment adorable. Balade dans la ville et pour avoir une vue depuis les hauteurs, nous grimpons exactement 1070 marches au Cerro San Bernardo. Par rapport à la Patagonie, ici on sent que le pays ne va pas très bien économiquement. Pour tout, les gens doivent faire de longues files d’attente (bus, supermarché), et pour tirer de l’argent, c’est la galère.

Depuis Salta, excursion à Cafayate en compagnie d’Aurélie et Martin, les Toulousains rencontrés à l’Ile de Pâques et retrouvés ici. La journée est géniale avec un guide mémorable, Carlos, et des touristes argentins et uruguayens. On a mâché des feuilles de coca, appris beaucoup sur l’histoire des gauchos et leurs stratégies utilisées pour faire face aux conquistadors espagnols et beaucoup ri. Musique et danse dans le bus, c’est la folie. Carlos nous a aussi régalé avec un concert dans l' »amphithéâtre », accompagné à la flûte de pan par un local. Niveau paysages, le Nord de l’Argentine n’a rien à envier aux parcs des USA: mélange de couleurs ocres, vertes, canyons, milliers de cactus. Le décor est fabuleux à travers la Quebrada de las Conchas pour arriver à Cafayate où le soleil brille 360 jours par année. Repas traditionnel et dégustation de vins dans la plus ancienne « bodega » de la région (Visaje Secreta).

22 et 24 avril 2019

Après quelques jours passés à Jujuy, on est de retour à Salta. Le matin, visite du Musée Archéologique Alta Montana (MAAM) pour y découvrir la momie d’un enfant inca. En fait, 3 enfants ont été retrouvés quasiment intacts sur le volcan Llullaillaco (6739m) en 1999. Seul l’un d’entre est exposé puis changé tous les 6 mois. C’est vraiment hallucinant de pouvoir observer un tel état de conservation par le froid pendant 500 ans!!!
Le soir, on est trop contents de retrouver nos genevois préférés, la famille Di Pietro dans une peña. Nous passons une soirée formidable avec eux, au menu: rires, bons morceaux de viande accompagnés d’un spectacle folklorique.

Jujuy – Quebrada de Humahuaca

17 au 22 avril 2019

Grâce à Marcelo, nous allons passer 5 jours dans la province de Jujuy. Il a organisé pour nous le logement et nous a préparé un planning des meilleurs coins à voir. Depuis Salta, 4h30 de bus à travers la Quebrada de Huamahuaca, un profond canyon d’origine tectonique et fluviale, classée à l’Unesco depuis 2003 pour sa biodiversité et son histoire. En effet, la vallée est habitée depuis plus de 10’000 ans. Le trajet passe vite en admirant ces montagnes aux couleurs inimaginables et aux formes diverses. Nous arrivons au village Humahuaca; c’est là que nous dormons. Il se situe à 3012m et est le plus grand de la vallée. On sent les effets de l’altitude le premier soir. Sinon, l’ambiance est très andine, avec une population aux traits physiques incas. Les gens sont plutôt souriants, les enfants jouent au foot dans les escaliers de la place centrale et plusieurs artisans et vendeurs de tortillas (sortes de pains farcis au fromage) bordent les rues.

Petite anecdote sur la région: à l’arrivée des conquistadors, les Caciques (habitants autochtones) ont préféré la ruse à la bataille. Ils réquisitionnèrent tous les tissus et vêtements de la région pour habiller les cactus des crêtes; à la vue de cette armée si nombreuse, les Espagnols prirent peur et préfèrent contourner la vallée.

Uquia-Quebrada Las Senoritas

Pour y accéder, nous prenons le « collectivo bus » qui nous lance au bord de la route puis nous remontons les ruelles de Uquia. Nous arrivons dans la vallée, les roches sont de couleurs rouges vives, spectacle grandiose. Ce qui nous plaît, c’est que nous sommes 4 touristes présents. Pour le retour à Humahuaca, c’est pareil, on lève le bras au bord de la route dès qu’on voit un bus et on embarque.

El Hornocal ou Cerro de 14 Colores

Sur les conseils de Marcelo & Carlos, nous décidons d’y aller le soir. Pour ce faire, nous rejoignons le centre pour prendre une « camionneta ». Comme le chauffeur doit rentabiliser sa course, il tourne plusieurs fois dans la ville à la recherche de 2 autres passagers. Nous attendons une vingtaine de minutes, ce qui a permis à Chris de taper la conversation avec les marchands à travers la vitre ouverte du pick-up, trop drôle. Finalement nous embarquons avec 2 Urugayens. Pour atteindre le sommet qui est à 4340m, il faut 35min de voiture sur une route caillouteuse. Une fois en haut, c’est spectaculaire, on y voit la vallée aux 14 couleurs mais selon le chauffeur, il y en a 26. Pour admirer ces montagnes, nous descendons une centaine de mètres pour avoir un meilleur point de vue même si le retour est fatigant avec l’altitude (d’ailleurs quelques touristes passeront par l’ambulance local pour un petit push d’oxygène). Le spectacle est grandiose!!!!

Inca cueva

C’est un site qui contient des peintures rupestres datant de l’époque pré-colombienne. Pour y aller, nous prenons à nouveau le bus local qui nous lance au bord de la route. Au moment de débuter la rando nous croisons un couple d’Argentins de Buenos Aires qui nous invite à marcher avec eux! Nous passons un moment FORMIDABLE, on adoré cette excursion avec Marcelo (encore un 😉 & Marianna avec qui nous échangeons sur la vie en Argentine et en Suisse et nous exerçons notre espagnol. En plus de la bonne compagnie, le paysage est superbe, avec des montagnes ocres et brutes, un ruisseau et une visite guidée de la grotte avec un habitant de la vallée. On escalade un peu les rochers pour atteindre un point de vue panoramiquenet nous reposer après 2h de rando en altitude et sous le soleil. Il n’y a que des touristes locaux, on en redemande.

Tilcara et Purmamarca

Nous nous rendons à Purmamarca pour voir le Cerro de 7 Colores. Petite déception, après l’Hornocal, c’est clair que c’est beau mais moins impressionnant et trop touristique. Arrêt à Tilcara, bourgade sympa et vivante, avec de jolies ruelles. Pause limonade et empanadas à la viande de lama.

Chili Ruta 27-Argentine Ruta 52

Nous nous sentons obligés de partager ces photos prises sur la route entre le désert d’Atacama et Salta, au nord de l’Argentine. Passage de la frontière à 4275m d’altitude et le trajet de 592km a duré plus de 10h à travers les Andes. L’une des plus belles routes qu’on ait prise. Pas une minute sans être émerveillés par ce qui défilait sous nos yeux. Dommage que les touristes occidentaux préfèrent leur natel ou leur sommeil face à ce paysage…certains n’ont même pas ouvert les rideaux…bref!

Bariloche-Région des lacs

Bariloche

17 au 20 mars 2019

Il ne nous aura fallu que 25h de bus (omnibus) pour rejoindre Bariloche au nord de la Patagonie. Environ 1400km sur la mythique Ruta 40, des paysages fous, des étendues à perte de vue et quelques routes non goudronnées. Bon, faut quand même dire que durant les 2-3 dernières heures on voulait quand même s’arracher les cheveux…c’était un peu long. Même le chauffeur a envie de rentrer et appuie sur le champignon. Pas facile d’utiliser les toilettes dans ces conditions… ça secoue et sans commentaires dans les virages.

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Si on n’est pas bénis, on ne comprend plus rien

Après une bonne nuit de sommeil, nous allons pouvoir visiter la ville qui se trouve dans le parc national de Nahuel Huapi. 3km et 12 kiosques plus tard, nous avons la fameuse carte Sube qui va nous permettre de prendre le bus (collectivo) pour rejoindre Cerro Campanario. On a le choix entre télésiège ou monter à pied…Nos gambettes préfèrent bosser et épargner les sous pour l’apéro. Après 30 minutes de sueur, un panorama de 360 degrés sur les nombreux lacs environnants nous attend. On retrouve un petit air de la Suisse. D’ailleurs, petite parenthèse historique, la ville de Bariloche a été fondée en 1902 et le premier habitant est un ressortissant suisse, Carlos Wiederhold. L’après-midi, nous voyons le Centro Civico, place centrale avec des bâtiments de bois et de pierre, et testons le chocolat, réputé dans la région. Pas aussi bons que chez nous bien sûr mais tout de même délicieux et original, au dulche de leche. Bain de soleil au bord du lac avant de prendre des cerveza. Echanges intéressants avec Fernando, un employé de l’auberge, sur la vie en Argentine.

20 au 21 mars 2019

Départ pour un mini roadtrip de 2 jours (400km tout de même) pour la ville de St-Martin de Los Andes, station de ski huppée en hiver. Pour la rejoindre, nous prenons la Ruta 40 pour faire la région des 7 lacs ! A l’aller, succession de lacs, paysages sauvages entrecoupés de forêts, de canyons… un documentaire naturel défile devant nos yeux! Par moment on y voit des airs de Grand Canyon, de Blue Mountains, de Canada; tout cela sous un ciel bleu, fabuleux.

Pour le retour à Bariloche, nous voulions prendre une autre route conseillée par le gérant de l’hôtel à St-Martin pour rejoindre un col magnifique mais la route n’était pas goudronnée et comme nos disques de freins avant avaient plus au moins rendus l’âme, on a préféré refaire la même route. C’est là que nous avons pris un auto-stoppeur argentin, il s’appelle Pablo et voyage depuis 15 ans. Il a fait tous les pays de l’Amérique du Sud en auto-stop, une belle rencontre et une bonne compagnie pour le retour sur Bariloche. Découverte de musiques folkloriques et de la « cumbia » avec lui. Soirée « cours de français/espagnol improvisé » et initiation au maté avec Virginia, Grecia et Soledad, 3 Argentines enthousiastes avec qui nous avons énormément ri.

Los Glaciares

12 au 14 mars 2019

El Calafate – Perito Moreno

Nous débarquons à El Calafate après 5h de bus et un passage de la frontière argentine sans souci (hormis Nico qui se fait « gronder » en espagnol par le douanier car il a perdu son papier de l’immigration LOL). Le trajet dans la pampa est un spectacle pour nos yeux. Etendues désertiques, lacs et rivières se succèdent avec de belles couleurs. La ville d’El Calafate vit essentiellement du tourisme mais on se familiarise gentiment avec quelques symboles argentins: tasses à maté partout, « parillas » à gogo pour attirer nos estomacs gourmands (ex: agneau cuisant au feu de bois dans les vitrines..), gens souriants et chaleureux, et galère pour tirer de l’argent…nous voilà dans le rythme.

Nous nous rendons au parc national Los Glaciares, encore un site de l’Unesco. C’est ici que nous faisons la rencontre avec le monstrueux et majestueux glacier Perito Moreno! C’est un monstre de glace pouvant mesurer jusqu’à 30km de longueur et 5km de largueur. Il peut avancer de 2mètres par jour en son centre. La partie émergée s’élève à 60 -70 mètres. Impossible de le décrire, même les photos sont ridicules face à ce qu’il dégage et aux émotions ressenties lorsqu’on se trouve devant ce géant de la nature. On a passé 5 h à l’observer depuis différents angles, l’écouter, être à l’affut et en stupéfaction lorsqu’un morceau de glace se fissure, se détache puis tombe à l’eau dans un fracas sourd…Un spectacle remarquable, la nature en puissance tout simplement. En fin de journée, on est presque seuls avec lui et les éclaircies que nous amène le soleil changent totalement les couleurs. La glace fond et des morceaux flottent près de lui, encore un autre décor.

14 au 17 mars 2019

El Chalten – Fitz Roy

Encore un trajet en bus pour rejoindre El Chalten mais on aime bien car les paysages sont si beaux, c’est à chaque fois une excursion. On a de la chance, il y a du soleil et lorsqu’on approche des montagnes, c’est gigantesque. On voit tous les pics, notamment Fitz Roy et les sommets enneigés. Des condors planent au-dessus de nos têtes à l’arrivée. L’ambiance « village de montagne » à El Chalten nous plaît bien. La musique est partout, on est entourés de montagnes et notre première soirée sera dédiée à l’apéro et à préparer la randonnée qui nous attend.

Départ aux aurores pour faire la marche « Laguna de Los Tres ». Le soleil nous accompagne dans les premiers kilomètres de l’ascension, on y voit les sommets teintés de rose et d’orange. Après une bonne grimpette, le chemin est plutôt plat pour arriver à une belle clairière et voir enfin le mont Fitz Roy dominer la vallée. Il nous attire et nous hypnotise, on a juste envie d’aller toujours plus près. Pour atteindre la laguna à ses pieds, il va falloir s’accrocher et faire chauffer les fessiers. 400m de dénivelé sur 1km; en 35 min pour Nico (défi provoqué par un guide de montagne français) et 1h05 pour Chris. Une fois en haut, on passe plus d’une heure à l’admirer et profiter de cette force de la nature. La neige, la glace, l’eau et la roche nous offrent une vraie carte postale. Vient ensuite le moment de redescendre, mais pas de problème, nos jambes sont au taquet. Le vent souffle fort et les nuages commencent à s’accumuler. Soirée restau méritée, on fait le plein de protéines avec une pièce de bœuf épaisse comme le glacier et un plat traditionnel (soupe de lentilles et agneau).

Le lendemain, la météo n’est pas terrible pour à nouveau grimper, donc uniquement petite rando de 7 km le long du rio de la Vueltas pour rejoindre la cascade de Chorrillo del Salto. Le soir venu, nous dégustons des plats typiques : en entrée, la provoleta version argentine de la raclette une tuerie; en plats principaux, portions de viande de 500g : de l’agneau cuit au feu de bois (cordero al asador) et une pièce de bœuf juteuse à souhait (bife de lomo).
Le dimanche nous avons le bus pour Bariloche à 21h45 donc une journée à patienter, que faire… Nico s’attaque à l’autre rando difficile du parc ( 22km en 8h selon la map) réalisée en 4h30…machine! A nouveau des paysages magnifiques où l’on voit des canyons creusés par les rivières, des plateaux de forêts battus par les vents et le meilleur pour la fin, la laguna Torre et son glacier Glaciar Grande. De son côté Chris a fait une plus courte rando (5km aller-retour LOL) pour admirer le spot des condors puis repos à l’hôtel.