Valparaiso

3 au 5 avril 2019

Seulement 2h de bus depuis Santiago pour rejoindre cette ville portuaire construite sur des collines. Nous découvrons la ville en sortant de la gare pour rejoindre notre logement, et pour être honnête, la zone du terminal et du marché sont un peu « craignosse », on ne s’y attarde pas trop. Par contre, une fois sur les hauts de Valparaiso grâce aux efforts de nos jambes et parfois de funiculaires/ascenseurs, la ville est une galerie d’art à ciel ouvert, MAGNIFIQUE! Elle se visite en errant dans les rues, il faut prendre le temps de s’y perdre, d’y avancer ou d’y reculer pour découvrir les fresques murales. Ne pas oublier de se retourner lorsque l’on descend les escaliers car il se peut qu’on y découvre une œuvre entre les marches… On explore les Cerro Bellavista, Concepcion et Baron, et on adore. Les nombreux dessins ont permis une certaine liberté d’expression des opinions politiques sous la dictature et depuis les années 2000, elles expriment plus un sens esthétique que politique. Il y en a vraiment pour tous les goûts.

On a aussi testé le trolleybus pour se déplacer, c’est sympa avec des chanteurs et musiciens qui rendent le trajet joyeux et on a goûté au « pisco sour », la boisson nationale faite avec une eau-de-vie et du citron. On a beaucoup aimé l’ambiance colorée et le street art mais quelques coins, comme les environs du port, nous ont rappelé que c’est une ville assez pauvre et qui peut être dangereuse.

Santiago

1 au 3 avril 2019

Nous arrivons dans la capitale aux aurores, après (encore et toujours) un bus de nuit depuis Pucon. Le trajet a débuté par 1h de retard forcé, on n’a pas tout compris, mais la police est venue sortir 3 personnes du bus…ça commençait bien. Une fois à Santiago, galère pour réussir à grimper dans le métro. C’est la première fois qu’on voit autant de monde, écrasé dans les wagons…On mange des galettes de riz en regardant passer une dizaine de métros. On réussit enfin à monter dans un wagon après avoir poussé les gens avec nos backpacks…manque de bol, il ne s’arrête exceptionnellement pas à notre arrêt. Bref, on a mis 1h30 pour rejoindre notre hostel.

Les sacs déposés, on repart direction Plaza de Armas, la place centrale, entourée de plusieurs édifices et d’une belle cathédrale. On visite les différents quartiers, Bellavista pour ses peintures murales, Lastarria pour ses restaus et bars; hormis quelques jolies ruelles et quelques bâtiments (La Moneda), on ne trouve pas beaucoup de charme à la ville…On trouve l’ambiance un peu « fouillis », pas toujours très sécure, et comme dans la plupart des grandes villes, beaucoup de vendeurs ambulants et de misère.. Le Mercado Central n’a rien de particulier non plus, surtout à 10h du matin. En effet, la ville semble plutôt s’animer l’après-midi. On prend de la hauteur en allant sur le Cerro San Cristobald pour avoir une vue panoramique sur la ville et pour voir la Sainte Vierge qui veille sur la ville. C’est impressionnant, la ville est grande et étendue mais pas très belle (un peu comme LA). A cause de la pollution, on ne voit quasi pas la Cordillère. En redescendant, nous croisons une mygale…

Visite culturelle: le musée de la mémoire et des droits de l’homme qui expose la triste période de la dictature de Pinochet (1973-1990) et son coup d’état; encore une fois, l’histoire recommence, de nombreux innocents furent exilés ou exécutés!

En résumé, « passage obligé » à Santiago car c’est la capitale, mais pas de coup de cœur, nous n’y reviendrons pas forcément.

Pucon

28 au 31 mars 2019

Nous remontons gentiment vers le nord du Chili. Nous voici dans la région de l’Araucanie, fameuse pour ces nombreux volcans et ses lacs. Nous restons à Pucon, une ville très touristique en été et en hiver. Heureusement pour nous, c’est la fin de la saison. Pucon possède une plage volcanique et une très belle vue sur le volcan Villarica (2847m) que nous découvrons après 2 jours de brouillard. Celui-ci est un des plus actifs du Chili, en éruption depuis 2014, sa dernière explosion date de 2015. D’ailleurs, on observe de la fumée s’échapper depuis son cône. Pour rejoindre le soleil, nous allons faire la randonnée « Los Lagos » un peu plus haut dans la vallée dans le parc national Huerquehue; 12km avec 2 cascades, 5 lacs et le volcan majestueux. Nous croiserons des vaches sauvages (pas la même envergure ni la même épaisseur du pelage que chez nous…des mastodontes), des lézards et une sorte de scarabée. Nous traversons des forêts d’araucarias, des arbres endémiques, qui sont millénaires et qui existaient déjà à l’époque du Gondwana.
Dans les alentours, on trouve de nombreuses sources thermales en raison de l’activité géothermique. Pause relaxation aux « Termas Trancura », avec vue sur le volcan of course, et zéro touriste européen…la vraie détente, le bonheur, il y a que des Chiliens.

Sur conseil de Monica, la proprio du charmant hostal où nous logeons, nous allons voir les « Ojos de Caburgua », des chutes d’eau ainsi qu’un petit lac, pas loin de Pucon. Nous allons ensuite nous promener au bord du lac de Caburgua; nous longeons le lac de la plage « bianca » à la « negra ». La rive est sauvage et calme, le lac est comme un miroir et il y a des roches et des troncs d’arbres parsemés partout.

Isla de Chiloé

25 au 27 mars 2019

Nous décidons de nous rendre sur Chiloé, la 2ème plus grande île du continent. Elle est connue pour ses maisons colorées sur pilotis (palafitos) et ses églises en bois. Elles sont au nombre de 300, dont 16 sont classées à l’Unesco et toute en bois, pour résister au climat océanique et à l’humidité des lieux. Leur architecture est un exemple exceptionnel de l’intégration harmonieuse des traditions européenne et indigène (communauté huiliche) qui donna forme à ce style unique. Nous restons 3 jours à Castro, la capitale fondée en 1567 et encore une fois, chatoune avec la météo, nous avons du soleil alors que c’est la région la plus pluvieuse du Chili. L’ambiance est singulière ici, assez tranquille, il parait que les gens sont des « vrais loups de mer ».

Jour 1: nous nous baladons et buvons un café au bord de l’eau. Nous visitons l’intérieur de l’église San Fransisco, splendide.

Jour 2: départ en bus local pour Dalcahue, un hameau tellement charmant. Nous y arrivons tôt le matin, pas un seul touriste, juste quelques locaux et des pêcheurs. Du poisson frais, en veux-tu en voilà, on goûte le fameux « ceviche », du saumon mariné avec du jus de citron, oignons et herbes, un régal. L’église est superbe et des bateaux sont comme échoués à cause de la marée basse. On se croirait à une autre époque…on adore cette atmosphère. On se promène aussi dans le petit marché artisanal où l’on trouve surtout des vêtements en laine et des paniers . On reprend ensuite un ferry avec le bus local pour aller sur l’archipel de Quinchao pour admirer encore une église à Achao; c’est notre préférée, elle date de 1730 et elle n’est pas peinte. Sur la place du village, musique folklorique à gogo dans les hauts-parleurs et dégustation d’un « milcao » (beignet de patates crues et cuites, farci à la viande). L’après-midi, direction opposée pour voir les églises de Vilupulli (visite de l’intérieur en demandant la clé à une villageoise vivant à côté) et Chonchi. On termine la journée avec un bon repas traditionnel et bien léger : « curanto pulmay » (moules, palourdes avec saucisson et patate) et « el cancato » (saumon farci au saucisson, fromage et tomate).

Jour 3: visite du musée régional de Castro sur l’histoire de l’île et la construction des églises. Ensuite, nous allons à Puqueldon, sur l’Isla Lemuy, encore une très beau monument et surtout des gens adorables. On mange par hasard avec Luis et Jamy, 2 charpentiers-carreleurs rencontrés dans un des seuls restaurant du village. Même si on ne parle pas espagnol et eux pas anglais, on discute et rigole pendant une bonne heure avec eux, génial! Ils nous conseillent d’aller à Detif, tout au sud de l’île; ça vaut les 30 minutes de bus en montagnes russes. La vue est exceptionnelle dans ce petit havre de paix où l’on découvre encore une église.

Cette île a été une jolie surprise pour nous! On repart au nord…en bus…direction Pucon.

Puerto Varas

22 au 25 mars 2019

Après 10 jours géniaux en Argentine, nous sommes de retour au Chili, dans le sud de la région des lacs et des volcans. Nous passons 3 jours à Puerto Varas, une charmante ville au bord de l’immense lac Llanquihue. Pour explorer les alentours, il y les bus locaux: jamais le même prix pour un même trajet, quelques arrêts officiels, mais plus facile de l’intercepter sur l’autoroute, chacun monte et descend où il le souhaite et toujours dans la bonne humeur.,.ça nous fait rire et c’est pratique. Nous visitons donc quelques villages autour du lac avec la vue permanente sur les volcans Orsono et Calbuco. L’influence germanique est présente en raison d’une colonisation de la région par les Allemands au cours du 19ème siècle. A Frutillar, par exemple, on retrouve des maisons en bois (style bavarois) et des pâtisseries (« Kuchen », strudel..etc). On a goûté un gâteau à la « murta », un fruit endémique qui ressemble au raisinet très bon. Le second jour, direction Ensenada, qui se trouve au pied du volcan; nous voulions faire une randonnée mais le sentier était en fait au bord de la route goudronnée. Aucun transport public pour se rendre plus haut depuis le village, et ne voulant pas faire du stop, nous avons rebroussé chemin après tout de même 6km de marche. Finalement, pique-nique sur la plage volcanique avec vue imprenable sur le Volcano Osorno.

Bariloche-Région des lacs

Bariloche

17 au 20 mars 2019

Il ne nous aura fallu que 25h de bus (omnibus) pour rejoindre Bariloche au nord de la Patagonie. Environ 1400km sur la mythique Ruta 40, des paysages fous, des étendues à perte de vue et quelques routes non goudronnées. Bon, faut quand même dire que durant les 2-3 dernières heures on voulait quand même s’arracher les cheveux…c’était un peu long. Même le chauffeur a envie de rentrer et appuie sur le champignon. Pas facile d’utiliser les toilettes dans ces conditions… ça secoue et sans commentaires dans les virages.

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Si on n’est pas bénis, on ne comprend plus rien

Après une bonne nuit de sommeil, nous allons pouvoir visiter la ville qui se trouve dans le parc national de Nahuel Huapi. 3km et 12 kiosques plus tard, nous avons la fameuse carte Sube qui va nous permettre de prendre le bus (collectivo) pour rejoindre Cerro Campanario. On a le choix entre télésiège ou monter à pied…Nos gambettes préfèrent bosser et épargner les sous pour l’apéro. Après 30 minutes de sueur, un panorama de 360 degrés sur les nombreux lacs environnants nous attend. On retrouve un petit air de la Suisse. D’ailleurs, petite parenthèse historique, la ville de Bariloche a été fondée en 1902 et le premier habitant est un ressortissant suisse, Carlos Wiederhold. L’après-midi, nous voyons le Centro Civico, place centrale avec des bâtiments de bois et de pierre, et testons le chocolat, réputé dans la région. Pas aussi bons que chez nous bien sûr mais tout de même délicieux et original, au dulche de leche. Bain de soleil au bord du lac avant de prendre des cerveza. Echanges intéressants avec Fernando, un employé de l’auberge, sur la vie en Argentine.

20 au 21 mars 2019

Départ pour un mini roadtrip de 2 jours (400km tout de même) pour la ville de St-Martin de Los Andes, station de ski huppée en hiver. Pour la rejoindre, nous prenons la Ruta 40 pour faire la région des 7 lacs ! A l’aller, succession de lacs, paysages sauvages entrecoupés de forêts, de canyons… un documentaire naturel défile devant nos yeux! Par moment on y voit des airs de Grand Canyon, de Blue Mountains, de Canada; tout cela sous un ciel bleu, fabuleux.

Pour le retour à Bariloche, nous voulions prendre une autre route conseillée par le gérant de l’hôtel à St-Martin pour rejoindre un col magnifique mais la route n’était pas goudronnée et comme nos disques de freins avant avaient plus au moins rendus l’âme, on a préféré refaire la même route. C’est là que nous avons pris un auto-stoppeur argentin, il s’appelle Pablo et voyage depuis 15 ans. Il a fait tous les pays de l’Amérique du Sud en auto-stop, une belle rencontre et une bonne compagnie pour le retour sur Bariloche. Découverte de musiques folkloriques et de la « cumbia » avec lui. Soirée « cours de français/espagnol improvisé » et initiation au maté avec Virginia, Grecia et Soledad, 3 Argentines enthousiastes avec qui nous avons énormément ri.

Los Glaciares

12 au 14 mars 2019

El Calafate – Perito Moreno

Nous débarquons à El Calafate après 5h de bus et un passage de la frontière argentine sans souci (hormis Nico qui se fait « gronder » en espagnol par le douanier car il a perdu son papier de l’immigration LOL). Le trajet dans la pampa est un spectacle pour nos yeux. Etendues désertiques, lacs et rivières se succèdent avec de belles couleurs. La ville d’El Calafate vit essentiellement du tourisme mais on se familiarise gentiment avec quelques symboles argentins: tasses à maté partout, « parillas » à gogo pour attirer nos estomacs gourmands (ex: agneau cuisant au feu de bois dans les vitrines..), gens souriants et chaleureux, et galère pour tirer de l’argent…nous voilà dans le rythme.

Nous nous rendons au parc national Los Glaciares, encore un site de l’Unesco. C’est ici que nous faisons la rencontre avec le monstrueux et majestueux glacier Perito Moreno! C’est un monstre de glace pouvant mesurer jusqu’à 30km de longueur et 5km de largueur. Il peut avancer de 2mètres par jour en son centre. La partie émergée s’élève à 60 -70 mètres. Impossible de le décrire, même les photos sont ridicules face à ce qu’il dégage et aux émotions ressenties lorsqu’on se trouve devant ce géant de la nature. On a passé 5 h à l’observer depuis différents angles, l’écouter, être à l’affut et en stupéfaction lorsqu’un morceau de glace se fissure, se détache puis tombe à l’eau dans un fracas sourd…Un spectacle remarquable, la nature en puissance tout simplement. En fin de journée, on est presque seuls avec lui et les éclaircies que nous amène le soleil changent totalement les couleurs. La glace fond et des morceaux flottent près de lui, encore un autre décor.

14 au 17 mars 2019

El Chalten – Fitz Roy

Encore un trajet en bus pour rejoindre El Chalten mais on aime bien car les paysages sont si beaux, c’est à chaque fois une excursion. On a de la chance, il y a du soleil et lorsqu’on approche des montagnes, c’est gigantesque. On voit tous les pics, notamment Fitz Roy et les sommets enneigés. Des condors planent au-dessus de nos têtes à l’arrivée. L’ambiance « village de montagne » à El Chalten nous plaît bien. La musique est partout, on est entourés de montagnes et notre première soirée sera dédiée à l’apéro et à préparer la randonnée qui nous attend.

Départ aux aurores pour faire la marche « Laguna de Los Tres ». Le soleil nous accompagne dans les premiers kilomètres de l’ascension, on y voit les sommets teintés de rose et d’orange. Après une bonne grimpette, le chemin est plutôt plat pour arriver à une belle clairière et voir enfin le mont Fitz Roy dominer la vallée. Il nous attire et nous hypnotise, on a juste envie d’aller toujours plus près. Pour atteindre la laguna à ses pieds, il va falloir s’accrocher et faire chauffer les fessiers. 400m de dénivelé sur 1km; en 35 min pour Nico (défi provoqué par un guide de montagne français) et 1h05 pour Chris. Une fois en haut, on passe plus d’une heure à l’admirer et profiter de cette force de la nature. La neige, la glace, l’eau et la roche nous offrent une vraie carte postale. Vient ensuite le moment de redescendre, mais pas de problème, nos jambes sont au taquet. Le vent souffle fort et les nuages commencent à s’accumuler. Soirée restau méritée, on fait le plein de protéines avec une pièce de bœuf épaisse comme le glacier et un plat traditionnel (soupe de lentilles et agneau).

Le lendemain, la météo n’est pas terrible pour à nouveau grimper, donc uniquement petite rando de 7 km le long du rio de la Vueltas pour rejoindre la cascade de Chorrillo del Salto. Le soir venu, nous dégustons des plats typiques : en entrée, la provoleta version argentine de la raclette une tuerie; en plats principaux, portions de viande de 500g : de l’agneau cuit au feu de bois (cordero al asador) et une pièce de bœuf juteuse à souhait (bife de lomo).
Le dimanche nous avons le bus pour Bariloche à 21h45 donc une journée à patienter, que faire… Nico s’attaque à l’autre rando difficile du parc ( 22km en 8h selon la map) réalisée en 4h30…machine! A nouveau des paysages magnifiques où l’on voit des canyons creusés par les rivières, des plateaux de forêts battus par les vents et le meilleur pour la fin, la laguna Torre et son glacier Glaciar Grande. De son côté Chris a fait une plus courte rando (5km aller-retour LOL) pour admirer le spot des condors puis repos à l’hôtel.

Puerto Natales – Torres del Paine

09 au 12 mars 2019

Nous voilà arrivés en Patagonie chilienne. Atterrissage à Punta Arenas à 2h30 du mat’ après quelques turbulences. Nous ferons nuit blanche sur le sol de l’aéroport en attendant le premier bus à 7h pour rejoindre la ville de Puerto Natales. Petit lit improvisé tout de même (Cf photo 😉

Puerto Natales est une petite ville où le vent est maître. En effet, nous remarquons que les poubelles sont bien ancrées au sol et les arbres penchés et c’est la première fois qu’on enfile bonnets et doudounes. ça caille, mais l’ambiance est chaleureuse et les gens sympas et souriants. On découvre le Chili. Ici, on prend le temps, que ce soit au supermarché où la musique latine rythme les achats, pour prendre le bus ou encore au macdo…on s’arme de patience et on attend tranquillement. On a déjà enrichi notre vocabulaire d’espagnol, on sait se débrouiller pour trouver les wc (Chris), commander à manger of course (vive les empanadas) et une bière (Nico).

Première journée dédiée à la récup (dodo de quelques heures comme des larves dès l’arrivée à l’hôtel, décalage, nuit blanche et 2 vols dans les dents obligent) et à arpenter la ville et ses jolies ruelles. Le cadre est beau, l’océan et les montagnes splendides.

2ème journée: direction Torres del Paine, un parc national classé réserve de biosphère de l’Unesco depuis 1978 et couvrant 1810 km2. Il nous faudra 3h de bus à travers la steppe patagonne pour rejoindre le parc national. Au passage, on verra des nandous (gros oiseaux ressemblant à des autruches) sur la route et des guanacos au loin 🙂 Une fois dans le parc, c’est parti pour 20km de randonnée. ça monte gentiment mais sûrement! Rivières, forêts, lacs et glaciers font le décor. C’est tellement sauvage! Chatoune avec le temps, 19° et grand soleil pour admirer le spectacle. La récompense survient après 4h, on arrive aux « Torres », les fameux pics granitiques et c’est grandiose, magistral! Les photos ne refléteront jamais assez ce que nos yeux voient…. Après 1 h à savourer la vue et un pique-nique, on prend la route du retour, avec des nuages noirs se formant rapidement dans notre dos, mais ouf, pas de pluie. La journée fut fatigante mais l’effort en valait le mirador (point de vue en espagnol).

 

Ile de Pâques

03 au 08 mars 2019

A peine les pieds posés sur le continent sud américain et une nuit passée à Santiago du Chili, nous voilà repartis pour 5 heures de vol direction Rapa Nui (nom polynésien), plus connue sous le nom de l’Ile de Pâques. Ce petit bijou isolé au milieu de l’océan est une merveille, coupé de tout, à 3700km des côtes chiliennes! Dès notre arrivée à l’aéroport, la couleur est annoncée avec un joli collier de fleurs autour du cou et des palmiers partout. Nous rejoignons notre camping au bord de l’océan et la chaleur tropicale nous embrasse déjà.

Pour l’histoire: l’apparition de l’île a débuté il y a 3 millions d’années par l’éruption du volcan Poike; en effet l’île compte 3 volcans principaux ainsi que plusieurs cônes volcaniques. L’occupation humaine par les Rapanuis menés par Hotu Matu’a a commencé en l’an 800 environ. A son apogée, l’île a compté jusqu’à 20’000 habitants répartis en différentes tribus. Vu la population, il fallut beaucoup défricher pour l’agriculture, et comme les ressources diminuaient, il eut des guerres. Pour y mettre fin, la cérémonie de « l’homme oiseau » fut instaurée. La première rencontre avec les Occidentaux eut lieu le dimanche de Pâques en 1722, d’où le nom donné à l’île. Avec le contact des colons et les maladies qui les accompagnent de même que l’envoi en esclavage des Rapanuis sur le continent, il ne resta plus que 111 survivants en 1870. C’est à cause de cela que l’île reste mystérieuse concernant le cultes et les réelles significations des moais. Aussi, lorsque le gouvernement chilien s’appropria l’île, il décida d’y faire de l’élevage de moutons et les Rapanuis étaient cloisonnés dans la ville principale et ne pouvaient plus se déplacer librement. Ce n’est qu’à partir des années 1970 qu’ils furent « libres ».
Première journée: on y va tranquille, on tente de prendre nos repères après 16h de vol et le décalage horaire depuis la Nouvelle-Zélande. Balade à pied jusqu’à Hanga Roa, le centre ville où l’on voit déjà quelques « moais », ces statues mondialement connues ainsi que magasins, restau et pharmacie. Rencontre avec 4 Tahitiens adorables habitant sur l’île. Jolie musique et chansons accompagnées au ukuleke.

Jour 2 et 3: location de scooter pour explorer les différents sites. Nous commençons par Ana Kai Tangata, lieu situé au bord de l’océan, important en raison des cérémonies de culte dédiées de « l’homme-oiseau » et d’une grotte contenant des peintures ancestrales. Ensuite, direction Vinapu, vestiges de statues moais. On peut y voir 2 « ahus », plate-formes cérémonielles de pierre; ici, les statues moais furent volontairement renversées par le peuple Rapanui en signe de protestation contre le tourisme. Côte ouest de l’île: Ahu Tahai, qui comprend 3 moais restaurés et Hana Kio’e, avec 2 ahus restaurés datant du 17ème siècle. Les deux sites formaient un village. Belle marche de 50 minutes le long de la côte pour rejoindre Ahu Katana. On peut voir un tunnel de 50m creusé dans un tube volcanique qui servait de cachette pendant les guerres. Nous allons ensuite à Ahu Akivi où se trouvent 7 moais qui sont les seuls orientés vers l’océan, de manière à faire face au soleil lors des équinoxes. Selon la tradition orale, ils représentent les jeunes explorateurs venus sur l’île avant l’arrivée des colonisateurs. Pas loin, nous visitons encore « Banana Cave », une grotte qui, à la période des pluies et grâce à la filtration des sous-sols, constituait le réservoir d’eau potable des Rapanuis. De plus, ils y cultivaient des bananes.
Le lendemain, départ matinal pour voir le lever de soleil à Tongariki. Après une forte averse de pluie inattendue, quel beau spectacle de se retrouver face à ses 15 statues géantes tournant le dos à l’océan. Les couleurs changent, mais les statues restent impressionnantes et nous laissent sans mots. 2ème averse, mais ici c’est comme ça, ça dure 5 minutes, un seau d’eau sur la tête puis il fait encore plus chaud. 2ème étape du jour: un site très beau avec la seule plage de sable de l’île et des palmiers. C’est également le lieu où débarquèrent les premiers Rapanuis provenant de Polynésie. Cinq beaux Moais vous regardent lorsque vous arrivez. Après cela, nous roulons jusqu’au cratère Rano Raraku, un de nos sites favoris. En effet, ce lieu était la carrière des Rapanuis et c’est ici que tous les moais ont été sculptés puis transportés aux 4 coins de l’île. Toutes les statues sont donc en pierre volcanique. Il reste encore 600 moais inachevés dont on peut voir les têtes ou les corps dans la montagne et il y en a de toutes les tailles. On a le sentiment que le temps a été « suspendu », comme s’ils avaient été interrompus en plein travail et qu’ils allaient revenir. Depuis là, la vue est belle, collines, océan et le site de Tongariki au loin. Sur l’autre versant, à l’intérieur du cratère, une végétation luxuriante pousse en abondance. Nous terminons la journée sur les hauteurs de l’île. Nous montons pour voir un splendide cratère, Rano Kau, qui grâce à ses spécificités géologiques possède un microclimat et un biotope. Finalement, balade à Orongo, un ancien village dédié aux cérémonies de l’homme-oiseau.

Jour 4 et 5: plage, et oui on se baigne à l’île de Pâques et l’eau est trop bonne! On peut aussi faire de la plongée, du snorkeling et du surf. Les vagues sont énormes et imprévisibles. On a même vu des tortues 🙂 Fin de la journée par un spectacle culturel de danse traditionnelle au kari kari en compagnie de Martin & Aurélie, des Toulousains également en tour du monde et très sympa. On a passé 3 soirées à échanger nos anecdotes, toujours avec des fous rires.

En conclusion, la Isla de Pascua est surtout connue pour ses Moais mais elle ne se réduit pas qu’à ses impressionnantes et mystiques statues. On y trouve une nature superbe et une ambiance tropicale et joyeuse. L’influence polynésienne est présente avec petite musique et fleurs colorées. Les paysages sont riches et sauvages, tout comme les chevaux qu’on croise partout sur l’île et l’océan est tellement puissant…bref une jolie découverte!

Auckland

1 au 2 mars 2019

La boucle est bouclée. C’est ici que nous avons commencé notre roadtrip et que nous le finissons. Pour débuter la visite de la ville, nous nous offrons un point de vue panoramique depuis le faubourg de Devonport, petit quartier situé en face d’Auckland. Nous rejoignons ensuite le centre ville, mais contrairement au jour de notre arrivée, ça circule et bouchonne nettement plus. Balade sur la rue principale, Queen Street, puis nous serpentons dans les rues pour atteindre le Albert Park depuis lequel nous voyons la Sky Tower. Nous redescendons pour longer le port, dont les rues sont en travaux ce qui nous oblige à partir à Auckland Domain. Parc de verdure de 80 hectares, où l’on trouve le Wintergarden qui regroupe des plantes et fleurs tropicales ainsi qu’une fougeraie, mais également le musée d’Auckland, son mémorial de guerre et de magnifiques arbres. Finalement, nous grimpons sur le mont Eden, cône volcanique le plus élevé d’Auckland (196 m). Depuis-là, vue à 360° sur la ville, l’isthme et les baies de Manukau et Waitemata. On observe que la cité est entourée de nombreux cratères. En effet, la ville compte 50 volcans, pas tous éteints. Avant de prendre l’avion, dernière vue depuis One Tree Hill, un autre cône volcanique (182 m).