Ile de Pâques

03 au 08 mars 2019

A peine les pieds posés sur le continent sud américain et une nuit passée à Santiago du Chili, nous voilà repartis pour 5 heures de vol direction Rapa Nui (nom polynésien), plus connue sous le nom de l’Ile de Pâques. Ce petit bijou isolé au milieu de l’océan est une merveille, coupé de tout, à 3700km des côtes chiliennes! Dès notre arrivée à l’aéroport, la couleur est annoncée avec un joli collier de fleurs autour du cou et des palmiers partout. Nous rejoignons notre camping au bord de l’océan et la chaleur tropicale nous embrasse déjà.

Pour l’histoire: l’apparition de l’île a débuté il y a 3 millions d’années par l’éruption du volcan Poike; en effet l’île compte 3 volcans principaux ainsi que plusieurs cônes volcaniques. L’occupation humaine par les Rapanuis menés par Hotu Matu’a a commencé en l’an 800 environ. A son apogée, l’île a compté jusqu’à 20’000 habitants répartis en différentes tribus. Vu la population, il fallut beaucoup défricher pour l’agriculture, et comme les ressources diminuaient, il eut des guerres. Pour y mettre fin, la cérémonie de « l’homme oiseau » fut instaurée. La première rencontre avec les Occidentaux eut lieu le dimanche de Pâques en 1722, d’où le nom donné à l’île. Avec le contact des colons et les maladies qui les accompagnent de même que l’envoi en esclavage des Rapanuis sur le continent, il ne resta plus que 111 survivants en 1870. C’est à cause de cela que l’île reste mystérieuse concernant le cultes et les réelles significations des moais. Aussi, lorsque le gouvernement chilien s’appropria l’île, il décida d’y faire de l’élevage de moutons et les Rapanuis étaient cloisonnés dans la ville principale et ne pouvaient plus se déplacer librement. Ce n’est qu’à partir des années 1970 qu’ils furent « libres ».
Première journée: on y va tranquille, on tente de prendre nos repères après 16h de vol et le décalage horaire depuis la Nouvelle-Zélande. Balade à pied jusqu’à Hanga Roa, le centre ville où l’on voit déjà quelques « moais », ces statues mondialement connues ainsi que magasins, restau et pharmacie. Rencontre avec 4 Tahitiens adorables habitant sur l’île. Jolie musique et chansons accompagnées au ukuleke.

Jour 2 et 3: location de scooter pour explorer les différents sites. Nous commençons par Ana Kai Tangata, lieu situé au bord de l’océan, important en raison des cérémonies de culte dédiées de « l’homme-oiseau » et d’une grotte contenant des peintures ancestrales. Ensuite, direction Vinapu, vestiges de statues moais. On peut y voir 2 « ahus », plate-formes cérémonielles de pierre; ici, les statues moais furent volontairement renversées par le peuple Rapanui en signe de protestation contre le tourisme. Côte ouest de l’île: Ahu Tahai, qui comprend 3 moais restaurés et Hana Kio’e, avec 2 ahus restaurés datant du 17ème siècle. Les deux sites formaient un village. Belle marche de 50 minutes le long de la côte pour rejoindre Ahu Katana. On peut voir un tunnel de 50m creusé dans un tube volcanique qui servait de cachette pendant les guerres. Nous allons ensuite à Ahu Akivi où se trouvent 7 moais qui sont les seuls orientés vers l’océan, de manière à faire face au soleil lors des équinoxes. Selon la tradition orale, ils représentent les jeunes explorateurs venus sur l’île avant l’arrivée des colonisateurs. Pas loin, nous visitons encore « Banana Cave », une grotte qui, à la période des pluies et grâce à la filtration des sous-sols, constituait le réservoir d’eau potable des Rapanuis. De plus, ils y cultivaient des bananes.
Le lendemain, départ matinal pour voir le lever de soleil à Tongariki. Après une forte averse de pluie inattendue, quel beau spectacle de se retrouver face à ses 15 statues géantes tournant le dos à l’océan. Les couleurs changent, mais les statues restent impressionnantes et nous laissent sans mots. 2ème averse, mais ici c’est comme ça, ça dure 5 minutes, un seau d’eau sur la tête puis il fait encore plus chaud. 2ème étape du jour: un site très beau avec la seule plage de sable de l’île et des palmiers. C’est également le lieu où débarquèrent les premiers Rapanuis provenant de Polynésie. Cinq beaux Moais vous regardent lorsque vous arrivez. Après cela, nous roulons jusqu’au cratère Rano Raraku, un de nos sites favoris. En effet, ce lieu était la carrière des Rapanuis et c’est ici que tous les moais ont été sculptés puis transportés aux 4 coins de l’île. Toutes les statues sont donc en pierre volcanique. Il reste encore 600 moais inachevés dont on peut voir les têtes ou les corps dans la montagne et il y en a de toutes les tailles. On a le sentiment que le temps a été « suspendu », comme s’ils avaient été interrompus en plein travail et qu’ils allaient revenir. Depuis là, la vue est belle, collines, océan et le site de Tongariki au loin. Sur l’autre versant, à l’intérieur du cratère, une végétation luxuriante pousse en abondance. Nous terminons la journée sur les hauteurs de l’île. Nous montons pour voir un splendide cratère, Rano Kau, qui grâce à ses spécificités géologiques possède un microclimat et un biotope. Finalement, balade à Orongo, un ancien village dédié aux cérémonies de l’homme-oiseau.

Jour 4 et 5: plage, et oui on se baigne à l’île de Pâques et l’eau est trop bonne! On peut aussi faire de la plongée, du snorkeling et du surf. Les vagues sont énormes et imprévisibles. On a même vu des tortues 🙂 Fin de la journée par un spectacle culturel de danse traditionnelle au kari kari en compagnie de Martin & Aurélie, des Toulousains également en tour du monde et très sympa. On a passé 3 soirées à échanger nos anecdotes, toujours avec des fous rires.

En conclusion, la Isla de Pascua est surtout connue pour ses Moais mais elle ne se réduit pas qu’à ses impressionnantes et mystiques statues. On y trouve une nature superbe et une ambiance tropicale et joyeuse. L’influence polynésienne est présente avec petite musique et fleurs colorées. Les paysages sont riches et sauvages, tout comme les chevaux qu’on croise partout sur l’île et l’océan est tellement puissant…bref une jolie découverte!

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