Northern Territory-Red Centre

13 au 17 janvier 2019

Alice Springs: ville moderne de l’outback, désertique, aux 2 sens du terme: 1) chaleur torride à 40° minimum, 2) peu de monde dans les rues, magasins fermés, ville sur le déclin depuis l’ouverture de l’aéroport Ayers Rocks. L’ambiance est assez particulière, on croise de nombreux Aborigènes Arrernte: première impression: ils semblent errer dans les rues et paraissent un peu négligés et marginalisés…assez triste vision pour nous de ce peuple ancestral, propriétaire originel de ces lieux.

Nous restons 4 jours ici, point de départ pour visiter Uluru et pour se rafraichir à la piscine de notre auberge.

Uluru-Kata Tjuta National Park (14.01.2019): il fait 1325km2 et est inscrit à l’Unesco depuis 1987. Cette terre est la propriété des Aborigènes Anangu. Il ne reste que 400 habitants de ce peuple dans le parc.

Pour se rendre au parc, situé à 407 km d’Alice Springs, pas vraiment d’autre choix que d’y aller avec un tour organisé…on n’est pas fan, mais c’est plus safe vue les conditions extrêmes de l’outback. La seule route menant à Uluru est belle, nous apprécions les teintes oranges, jaunes, rouges du désert ainsi que la climatisation du bus…

Après plus de 4 heures de route, premier arrêt Kata-Tjuta. Il s’agit de formations rocheuses de 36 dômes qui couvrent 21.5km2, un lieu encore plus sacré qu’Uluru, exclusivement dédié aux cérémonies. Il fait 49° lorsque nous sortons du bus pour faire la « Walpa Gorge Walk ». Nous infligeons à notre corps un peu de souffrance (coup de chaud pour Chris), on « brûle » sous cette chaleur, mais le paysage en vaut la peine.

Uluru ou Ayers Rocks: c’est un monolithe qui culmine aujourd’hui à 348m de hauteur, à l’origine, il était situé au fond de la mer et sa formation daterait de 600 millions d’années. Ce lieu dégage puissance et sérénité, au milieu de ce désert aride. Impressionnant et différent depuis chaque point de vue. Nous en faisons le tour: visites de plusieurs lieux de culte (kitchen cave, lieu cérémonial pour les femmes), du seul point d’eau potable du parc (Mutitjulu Waterholes), peintures ancestrales.  Nous visitons aussi le Centre Culturel avec des expos qui permettent de comprendre la culture et la mythologie des Aborigènes, et le guide nous raconte plusieurs légendes.  La transmission du savoir et des rituels se fait par les anciens au moyen de légendes, de dessins et de chansons. Il n’y a pas de langue écrite tout se transmet par oral.  C’est la seule terre dont les Aborigènes ont été reconnus comme propriétaires. Toutefois, les Anangus doivent louer leur territoire au gouvernement australien pour une période de 99 ans depuis 1985. La version officielle déclare qu’il s’agit d’une « coopération »…

La journée a été exceptionnelle et nous avons adoré ce site. Malgré tout, un goût amer nous habite en fin de journée, alors que nous, « homme blanc », mangeons un barbecue et buvons du champagne (l’alcool étant interdit dans le parc pour les Aborigènes), certaines femmes aborigènes assises par terre nous regardent manger et attendent de pouvoir emporter les restes… Nous sommes choqués et mal à l’aise, pourtant notre guide assure que c’est leur choix. Nous n’avons pas du tout apprécié ce moment et nous l’avons fait savoir aux guides.

 

 

 

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